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Les relations sexuelles précoces font doubler le risque de cancer du col de l'utérus: les québécoises sont les plus à risques

Sur le site de Radio-Canada du 21 décembre 2009:

 

 

Plus les adolescentes ont leurs premières relations sexuelles tôt, plus elles ont de risque de développer un cancer du col de l'utérus, montre une étude du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

Les adolescentes qui ont leurs premières relations sexuelles très jeunes doublent leur risque de développer un cancer du col de l'utérus, montre une étude internationale menée auprès de 20 000 femmes.

En fait, les travaux réalisés par ce centre affilié à l'Organisation mondiale de la santé permettent d'établir que les jeunes filles des milieux défavorisés, qui ont en moyenne des relations sexuelles quatre ans plus tôt que les jeunes filles de milieux aisés, présentent deux fois plus de risque de développer un cancer du col de l'utérus.

Certains chercheurs avançaient que la différence entre les deux milieux était peut-être causée par des examens de dépistage moins fréquents dans les zones les plus pauvres, mais la cause même demeurait inconnue.

Cette hypothèse était basée sur le fait que les niveaux d'infection au VPH, responsable de la majorité des cas de ce type de cancer, semblaient similaires d'un groupe à l'autre.

Cette étude menée auprès de 20 000 femmes montre plutôt qu'une vie sexuelle précoce et active modifierait le potentiel cancérigène de l'infection au VPH.

L'âge auquel une femme a son premier bébé est également un élément de risque.

Le détail de ces travaux sont publiés dans le British Journal of Cancer.

Le cancer du col de l'utérus tue 240 000 femmes par an dans le monde, dont environ 380 Canadiennes.

Et jusqu'à maintenant, on ne dit qu'à voix basse que le préservatif ne protège pas contre le VPH... On se préoccupe plus de la liberté sexuelle que d'une véritable santé sexuelle... Et on ne le dit certainement pas aux pays en voie de développement qui n'ont pas accès aux vaccins protégeants contre une minorité de types de VPH.

Les Québécois(e)s sont les plus nombreux à avoir des relations sexuelles précoces. Un article paru sur le site du journal Le Devoir du 4 mai 2005:

Les adolescentes du Québec sont nettement plus précoces que les garçons, côté activité sexuelle, et elles supplantent l'ensemble des Canadiens, toutes catégories confondues.

Des données de Statistique Canada dévoilées hier révèlent en effet que 21 % des Québécoises de 14-15 ans affirment avoir déjà eu une relation sexuelle, en comparaison de 16 % pour leurs copains. À la question «As-tu déjà eu une relation sexuelle?», ce sont pourtant environ 13 % des jeunes du même groupe d'âge, filles et garçons, qui avaient coché oui dans tout le Canada, pour une moyenne nettement moins élevée.

Les provinces de l'Atlantique suivent le Québec (10 % des garçons et plus de 20 % des filles), tandis que l'Ontario et l'Ouest canadien sont associés à une tendance différente, 10 % environ des adolescents de 14-15 ans ayant affirmé avoir déjà entamé leur vie sexuelle active.

Ces données, dévoilées hier dans un article intitulé «Relations sexuelles précoces», sont tirées de L'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, effectuée par Statistique Canada lors des cycles de 1996, 1998 et 2001. Elles révèlent qu'au Canada, dès 14 ou 15 ans, 12 % des garçons ont eu des rapports intimes contre 13 % des filles.

L'estime de soi influe-t-elle sur la précocité des relations sexuelles, et de façon inverse chez les filles par rapport aux garçons? L'étude soulève aussi cette poignante question.

En effet, les demoiselles dont l'estime de soi était faible vers 12 ou 13 ans, de leur propre aveu, sont plus susceptibles d'avoir eu des relations sexuelles précoces, pendant que chez les garçons, le phénomène inverse s'observe: ceux dont l'image de soi vacillait à un jeune âge étaient moins susceptibles de démarrer tôt leur vie sexuelle.

Les données de Statistique Canada qui s'attardent à l'estime de soi font partie d'un effort qui vise à vérifier les liens entre la précocité de la vie sexuelle et certaines caractéristiques sur lesquelles les jeunes ont été interrogés, telles que l'âge et le développement physique, la nature de la relation avec les parents, l'usage du tabac et la consommation d'alcool, ainsi que les pratiques religieuses.

«Cette donnée sur l'estime de soi constitue certainement un des résultats les plus intéressants de l'étude, explique Didier Garriguet, analyste à Statistique Canada et auteur de l'étude. Même s'il faut faire attention de ne pas établir de lien de cause à effet, cette caractéristique nous renseigne quand même sur l'état des jeunes au moment de leur première relation sexuelle.»

Dans un dossier publié récemment par Le Devoir sur la sexualité des adolescents, et qui a provoqué une onde de choc, on s'attardait à la précocité de certaines pratiques troublantes chez les jeunes, aussi tôt qu'à la fin du primaire. Les spécialistes y déploraient l'érotisation de l'enfance, la banalisation sociale entourant le phénomène et s'inquiétaient aussi de l'image de la femme véhiculée par certaines pratiques. Les données dévoilées hier, sur la faible estime des filles, ajoutent à ce portrait troublant.

Le docteur Christian Fortin, spécialiste de la santé publique au Centre hospitalier universitaire de Québec, exprime toutefois des réserves quant aux données reproduites dans l'étude, qui contredisent d'autres chiffres dévoilés en 2003 à la demande du Conseil des ministres de l'Éducation du Canada sur la précocité des relations sexuelles. Sondés à travers l'école, les jeunes de 14-15 ans avaient dans cette étude affirmé, dans une proportion de 23 % — comparativement à 13 % pour Statistique Canada —, avoir eu des relations sexuelles.

«Ici [dans l'étude de Statistique Canada], il s'agit d'un intervieweur à domicile», a noté hier le Dr Fortin, l'un des auteurs de l'Étude sur les jeunes, la santé sexuelle, le VIH et le sida au Canada. «Des précautions ont été prises, mais c'est plus suspect comme manière de faire», ajoute-t-il, craignant pour la protection de l'anonymat.

Les auteurs de l'étude de Statistique Canada ont eux-mêmes exprimé les limites de leur étude — une première qui n'a pas de comparable —, car celle-ci ne définit pas la nature de la «relation sexuelle» tout en supposant qu'il s'agit là d'une relation avec pénétration. En plus de répondre possiblement de manière «socialement acceptable», plutôt que de décrire fidèlement leur réalité, les jeunes ont peut-être aussi «exagéré leur expérience», en plus d'avoir peut-être commis des «erreurs de remémoration».

Un autre article dévoilé du même souffle hier, celui-là sur l'usage du condom et les MTS, révèle que «bon nombre de jeunes peuvent mettre leur santé en péril en ayant des relations sexuelles sans condom», comme l'explique le bulletin d'information de Statistique Canada, Le Quotidien.

Basée sur d'autres données — tirées de L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, de 2003 —, cette analyse dévoile que trois jeunes sur dix qui racontent avoir eu des relations sexuelles avec des «partenaires multiples» l'année précédente n'avaient pas utilisé de condom lors de leur dernière relation.

Quatre pour cent des jeunes de 15 à 24 ans affirment avoir eu un diagnostic de MTS, 44 % des jeunes de 20-24 ans actifs sexuellement ont dit faire l'amour sans condom, en comparaison de 33 % des jeunes adultes de 18-19 ans et de 22 % des ados de 15-17 ans.

Cette fois encore, le Québec remporte le concours des données les plus élevées, puisque 74 % des Québécois de 15-24 ans ont affirmé avoir déjà eu des relations sexuelles, par rapport à une moyenne canadienne de 62 % et à l'Ouest canadien qui oscille autour de 55 %.

Au Québec, on préfère que les jeunes attrapent le VPH plutôt que de leur parler d'abstinence sexuelle au secondaire... 

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