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Les histoires de CHSLD poussent à l'euthanasie...

Ce n'est pas un hasard si c'est maintenant que l'on demande le "droit" à l'euthanasie. Les finances publiques sont dans un état délabré et le refus des gouvernements d'aller piger dans les profits faramineux des banques les obligent à des hausses de taxes et d'impôts qui ne réussissent pas à combler le poids de la dette et le paiement de ses intérêts. D'où la coupure des services.

Comment ramener les personnes âgées à la maison devrait être l'une des priorités du gouvernement. Cela lui coûterait moins cher, réunirait des familles en leur procurant un soutien moins onéreux pour l'État que de les placer directement en CHSLD. Ce ne sont pas les malades qu'il faut déplacer, mais les médecins et infirmiers(es) en bonne santé! Mourir chez soi entouré de sa famille ne devrait pas être une exception.

Le journal de Montréal du 6 mars 2012 publie des histoires d'horreur sur les CHSLD.

En conservant l’anonymat pour éviter les représailles, elle a accepté de raconter sa troublante expérience au Journal.

«Après une demi-journée, à la pause avec deux autres stagiaires, nous nous sommes demandés dans quoi nous nous étions embarqués. Je me disais, mon Dieu que c’est sale, que c’est insalubre», admet-elle sans détour.

Celle qui venait tout juste de compléter une formation de 60 heures, dans le cadre d’un programme travail étude offert par le CSSS de la Vieille-Capitale, n’était pas au bout de ses peines.

Dans des chambres trop exiguës pour deux résidents, elle devait déplacer les lits pour donner correctement des soins de base.

«Des résidents mangeaient au lit sans bavette et souillaient leurs draps, mais les autres employés disaient que ce n’était pas grave», raconte Manon.

Des bains étaient donnés «en cinq minutes», pendant qu’un autre bénéficiaire était assis sur la toilette d’aisance, dans la même pièce, pour faire ses besoins.

«Imaginez la pauvre madame que nous devons installer à la hâte dans un support, que nous plongeons dans l’eau du bain. Puis, dès qu’elle se sent bien on la ressort de là, deux minutes après, elle est rendue dans les airs», a-t-ell­­e signifié, visiblement désolée.

Sale

Ce qui l’a dégoûtée au plus haut point, ce sont des souillures sur le plancher de certains résidents, observées le dimanche à son premier jour de travail, qui étaient toujours présentes le mardi suivant.

«On m’a dit que les planchers étaient lavés aux deux ou trois jours, peu importe qu’il y ait des dégâts.»

Puis, la qualité de nourriture l’a aussi répugnée.

«Une bouette froide qu’il faut donner rapidement», dit-elle, ajoutant du même souffle «qu’on ne peut témoigner du respect en allant aussi vite».

Elle raconte qu’une résidente semi-aveugle, devant bénéficier d’une stimulation lors des repas, était plutôt laissée à elle-même.

«Une fois, j’ai décidé de prendre du temps pour l’encourager et elle a mangé. Elle m’a serré la main très fort et une larme coulait sur sa joue», raconte Manon, encore émue de cet épisode.

Stationnés en couche

Selon elle, le plus clair du temps, les résidents sont stationnés dans des chaises avec une protection de nuit, même en plein jour.

«Et s’ils font des besoins dans leur couche, ils sont changés seulement lorsque l’horaire des employés le spécifie.»

Manon précise qu’une pauvre femme, puis ensuite un homme en colère, lui ont dit qu’ils préféreraient mourir que de continuer à vivre dans leur CHSLD.

«Je posais des questions et j’argumentais avec mes supérieurs. On m’a dit que je devais mettre des œillères, être moins sensible», dit-elle, précisant qu’elle a ensuite été congédiée.

«On ne peut pas donner des soins, c’est une usine», a-t-elle conclu. 

Des réflexions comme celle du Journal de Montréal apporte des interrogations comme celle de Sylvain Ménard, dans le Journal Métro, du 6 mars 2012.

Comme ça, ça a l’air qu’on mange plutôt mal dans nos Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Ouaip! Et qu’en plus, le personnel, complètement débordé, ne suffit pas à la tâche. Pire, les bénéficiaires – c’est ainsi qu’on les désigne – n’auraient parfois droit qu’à un seul bain par semaine! Eh ben, tu parles d’une nouvelle... Holà, minute!

Ces histoires n’ont rien de neuf. Loin de là. Et pourtant, quand on les a ressorties la semaine dernière, notre réaction a été pour le moins étonnante. C’était comme si on levait le voile pour la première fois sur la maltraitance et la détresse des vieux dans nos institutions. Comme si on avait oublié ce qui avait été dénoncé la dernière fois. Et la fois d’avant. Et l’autre fois d’avant. On s’indigne, et puis après, plus rien. Le nuage gris foncé de la colère se dissipe.

Ce qui effraie encore plus, c’est l’impression qu’ont donnée nos ministres chargés du dossier (Dominique Vien, Marguerite Blais et Yves Bolduc, pour les nommer), qui ont eux aussi eu l’air de tomber en bas de leur chaise quand est venu le temps de réagir devant cette situation qui dure et perdure. Comme si le chat venait de sortir du sac. Hé, ça fait des années que la situation se détériore, que des signaux sont lancés pour qu’on intervienne tout de suite et une fois pour toutes, alors, qu’on n’essaie surtout pas de nous faire croire que la problématique est sans précédent. Quand ils sont malades et dépendants, nos aînés sont dans la merde. Dans tous les sens du terme.

Puisqu’il le faut, on le confirme à nouveau : ce n’est décidément pas une bonne idée pour un aîné d’avoir besoin de soins au Québec. Au Québec et ailleurs en Occident tant qu’à y être. Ce qui est frappant, c’est que plus une société se dit – ou se croit – progressiste, plus elle semble ingrate quand vient le temps d’offrir des soins à ceux et celles qui ont contribué toute leur vie en payant des taxes et des impôts. Quand même étrange, non?

En attendant ce qui s’en vient, je capote. Littéralement. Cette année, j’ai eu 50 ans. Pas encore très vieux direz-vous, mais dans 25 ans, ça m’en fera quand même 75. Et je suis maintenant juste assez âgé pour comprendre combien le temps passe à la vitesse de l’éclair. On me l’avait dit, je ne l’avais pas cru. Maintenant, je sais... Donc, 25 ans, ça ne sera pas plus loin qu’après-demain. Que va-t-il m’arriver si j’ai le malheur de ne pas être en parfaite santé quand je vais pincer cet âge-là? Qui va alors s’occuper de moi convenablement? Quel système pourra me prendre en charge en me laissant un minimum de dignité? Comment ça va se passer si, un jour, on doit me «placer» en institution?

«Placé» sur un étage comme on place une boîte remplie de cossins inutiles et encombrants sur une tablette. «Placé» comme un dossier réglé dans le tiroir d’un classeur. «Placé» comme dans caché...

Comment se fait-il que malgré tout ce qui s'écrit dans les journaux, rien ne change?

Je reprends de nouveau les explications de Lucien Bouchard en 2003...

Il faut quand même, au départ, citer quelques chiffres qui balisent le bilan de toute une séquence de décisions gouvernementales. Le plus lourd de conséquences est celui de notre endettement: 110 milliards de dollars, rien que pour le gouvernement, sans compter les emprunts des municipalités, hôpitaux, cégeps et autres. Les intérêts à payer chaque année sur la dette représentent plus de la moitié du budget annuel de l'éducation. Notre État compte parmi les plus endettés per capita du Canada et de toute l'Amérique du Nord. Notre endettement, qui était à toutes fins pratiques inexistant en 1960, représentait, en 1996, 43,7% de notre P.I.B. À cela s'ajoute quelque chose de particulièrement injuste et de peu responsable: le tiers de la dette du gouvernement a été contractée pour payer des dépenses d'opérations courantes.

Je n'ai jamais compris, personnellement, au nom de quel laxisme savamment rationalisé, nos gouvernements ont pu enregistrer des déficits pendant quarante années consécutives, avant que le consensus des sommets économiques de 1996 enclenche la mobilisation qui a permis, deux ans plus tard, d'atteindre le déficit zéro. Je n'exempte pas le gouvernement de monsieur Trudeau, à Ottawa, qui est allé très loin dans cette voie. Préparons-nous à la légitime indignation de nos enfants quand ils auront fait les comptes de la succession et craignons qu'ils ne l'acceptent sous bénéfice d'inventaire. En attendant, nous ferions bien de rendre compe des contraintes que la précarité structurelle de nos finances publiques fait peser sur la latitude d'action de nos gouvernements. Mettons-nous bien dans la tête que tous les premiers ministres du Québec, sans égard à leur allégeance de parti, sont condamnés à une gestion pénible et aléatoire de nos finances publiques. Il n'y a tout simplement plus de marge de manoeuvre."(Le JMJiste, mars-avril 2004, p.19)

Et la situation financière du Québec ne s'est pas améliorée depuis 2003. Peut-on s'étonner qu'un ministre de la santé se déclare alors "ouvert" à l'euthanasie, parce qu'il croit, erronément, que cela sera une mesure économique?

On pourrait croire que l'on a volontairement endetté un pays pour lui faire accepter des politiques inhumaines...

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