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Hilary Clinton : Les « croyances religieuses » contre l’avortement « doivent changer »

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Par Ben Johnson de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

New York, le 24 avril 2015 -- S’adressant hier à un groupe de personnes influentes à New York, Hillary Clinton déclara que les « croyances religieuses » condamnant les « droits reproductifs» doivent changer.

« Oui, nous avons coupé en deux le taux de mortalité chez les mères, mais, pour beaucoup trop de femmes, on bloque encore l’accès à des services de contrôle des naissances » dit Hillary Clinton au groupe de femmes réunies pour le sommet Femmes dans le monde.

Pour les politiciens libéraux, le terme « santé reproductive » inclut la pratique de l’avortement. La référence de Mme Clinton fait l’écho d’un article de Terry O’Neill, présidente de la National Organisation for Women, qui déclarait que l’avortement est « une mesure essentielle pour la prévention de la mortalité infantile qui est si tragique ».

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L’aspirante aux présidentielles américaines ajouta que les gouvernements se doivent d’utiliser le pouvoir de l’État pour pousser la redéfinition des dogmes religieux traditionnels.

« Les droits doivent exister dans la pratique, et pas seulement sur papier. On doit appuyer les lois avec des ressources et des politiques », dit-elle. « La culture, la façon de faire les choses ainsi que les croyances religieuses doivent être changées. »

Cette déclaration suscita des applaudissements enthousiastes à cette conférence de féministes, qui se déroulait au Centre Lincoln à Manhattan.

Elle dit aussi que le gouvernement doit vaincre les objections des groupes religieux au mandat du Département américain de santé publique, au financement de Planned Parenthood et à l’agenda des groupes homosexuels.

« L’Amérique fait des progrès lorsqu’on garantit à toutes les femmes le droit de faire leurs propres choix au sujet de leur santé, et non pas lorsqu’un employeur tel que Hobby Lobby leur enlève ces choix », dit elle. La Cour suprême des États-Unis a jugé l’an passé que les entreprises dont un propriétaire détient la plupart des actions et qui paient la totalité des frais de santé pour leurs employés avaient le droit de ne pas financer les médicaments et services d’avortement, de contraception et de stérilisation. Ces services qui violent les enseignements de l’Église catholique et d’autres Églises sont inclus et obligatoires dans le nouveau programme de soins de santé privé, mandaté aux entreprises par le président Barack Obama.

Clinton critiqua les politiciens « qui manquent de leadership, qui voudraient couper le financement d’organisations de planning familial telles que Planned Parenthood et qui voudraient que les compagnies d’assurance santé fassent payer aux femmes ces services de santé, simplement parce qu’elles sont des femmes. »

Elle ajouta : « Nous faisons des progrès lorsque les femmes lesbiennes et transgenres sont accueillies avec chaleur… et non renvoyées à cause de la personne qu’elles aiment ou la personne qu’elles sont. »

Ce n’était pas la première fois que l’épouse de l’ancien président Clinton argumente que les politiques sociales libérales devaient prévaloir sur les croyances religieuses. Dans un discours en décembre 2011 à Genève, alors qu’elle était Secrétaire d’État dans le cabinet Obama, Hillary Clinton déclara que « l’un des pires problèmes surgit lorsque des personnes utilisent leurs valeurs religieuses ou culturelles comme raison pour violer ou ne pas protéger les droits humains des citoyens homosexuels. » Ces objections, dit-elle, « ne sont guère différentes des justifications invoquées pour les pratiques violentes exercées contre les femmes telles que les crimes d'honneur, l'immolation des veuves ou la mutilation génitale féminine. »

« Alors que les opinions sur l’homosexualité sont encore en train d’évoluer, nous avons appris qu’aucune tradition ou pratique [religieuse] ne peut avoir le dessus sur les droits humains qui appartiennent à nous tous. »

Ses opinions, qui ne font pas partie du courant politique dominant aux États-Unis, sont cependant avancées par l’ONU. Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) déclara dans son rapport annuel de 2012 qu’il fallait surmonter les objections qu’ont les groupes religieux sur l’utilisation des pilules abortives. Selon le rapport du FNUAP, « les gouvernements et autres ont la responsabilité d’assurer que toute forme de contraception – incluant la stérilisation et la pilule abortive – soit acceptable. Par contre, si ces mesures ne sont pas acceptables pour des raisons culturelles ou religieuses ou autres, elles ne seront pas utilisées. »

Deux ans plus tard, le Comité (de l’ONU) sur les droits de l’enfant a demandé au Vatican que l’Église catholique apporte des changements au droit canon « au sujet de l’avortement, dans l’optique d’identifier des circonstances dans lesquelles l’accès à l’avortement serait permis. »

Dans son discours de jeudi, Hillary Clinton qualifia la mise en œuvre de politiques féministes par l’État comme étant le grand travail inachevé du 21è siècle. « Ce travail doit être accompli, pas seulement pour les femmes, mais pour tout le monde – et pas seulement dans des pays loin de nous, mais ici, aux États-Unis. »

« Ceux-ci ne sont pas seulement des combats pour les femmes. Ils doivent être les combats de l’Amérique et du monde entier », dit-elle. « Il y a tellement à faire dans notre propre pays, et beaucoup plus dans le reste du monde, mais je suis confiante que si nous nous mettons au travail, nous pourrons l’accomplir ensemble. »

Des critiques américains ont qualifié les suggestions de Clinton de sans précédent : L’usage de la force de l’État pour changer les pratiques religieuses est contraire à la notion de liberté de religion, qui est un principe essentiel sur lequel a été fondée la nation américaine.

« Jamais a-t-on vu un candidat aux présidentielles attaquer directement les enseignements de l’Église catholique sur l’avortement », a dit Bill Donahue de la Ligue catholique.

« Cela nous montre l’extrémisme du caucus pro-avortement », a écrit Ed Morrissey à HotAir.com. « Se présenter pour les élections présidentielles en promettant d’utiliser le pouvoir du gouvernement pour changer ‘la culture, la façon de faire les choses ainsi que les croyances religieuses’ est probablement le slogan progressiste le plus honnête de l’histoire. »

Il a espéré que maintenant qu’elle demande aux gouvernements de changer les doctrines religieuses « les électeurs verront clairement qui est Hillary Clinton, une personne qui rejette leurs croyances, tout comme Barack Obama, et cette fois-ci dans un forum public, plutôt qu’un regroupement privé. »

Donohue demande à Hillary Clinton « de faire un autre pas et nous montrer exactement comment elle compte réaliser cette promesse. Les catholiques pratiquants aimeraient le savoir, mais aussi les évangélistes, juifs orthodoxes, musulmans, et tous ceux pour qui la vie est sacrée, de la conception à la mort naturelle. »



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