Un texte paru sur le blog éthique et politique est extrêment intéressant. Il traite des centres d'injections supervisées. Mais les réflexions incluses dans ce texte peuvent tout aussi bien s'appliquer à la problématique de l'avortement, de l'homosexualité, de l'euthanasie.
Prendre le temps de le lire en vaut la peine.
Plusieurs croient que l'on doit toujours respecter les agissements des autres parce qu'ils relèvent de leur liberté de conscience. On retrouve cette erreur même dans les discours de certains pasteurs qui n'ont pas approfondi la question.
Ce n'est évidemment pas le cas. L'avortement est un crime; l'avorteur, un tueur à gages. Que sa conscience soit erronnée ne justifie aucunement notre inaction pour l'empêcher de tuer.
La réalité objective de l'humanité de l'enfant à naître et sa qualité de personne humaine lui donnent le droit de ne pas être tué. Et cette réalité objective de l'humanité de l'enfant à naître ne dépend pas d'un jugement de conscience. Notre conscience nous oblige plutôt à le protéger. La charte des droits et libertés de la personne du Québec est très bien conçue. Elle établit clairement le devoir pour chacun de protéger toute vie humaine. Je trouve intéressant que l'article sur la liberté de conscience arrive en troisième lieu. Avant de pouvoir exercer sa liberté de conscience, il faut d'abord vivre, d'où la protection première, au préalable de ce droit à la vie.
1975, c. 6, a. 2.
3. Toute personne est titulaire des libertés fondamentales telles la liberté de conscience, la liberté de religion, la liberté d'opinion, la liberté d'expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d'association.
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