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Le sens de l'équilibre sur la question de la charte des valeurs québécoises, la laïcité et le port de signes religieux

(Sous prétexte d'une protection contre des accomodements déraisonnables, le gouvernement québécois poursuit sa traque du christianisme dans l'espace public. Un gouvernement qui approuve le Cours ECR, n'a aucun problème avec un multiculturalisme qui remplace le christianisme qui n'a plus que le droit d'être... patrimonial.)

 

Plusieurs commentaires paraissent dans les journaux sur la souveraineté culturelle qui doit être protégée contre le multiculturalisme, avec raison. Les Québécois ont plus que le droit, ils ont le devoir de protéger leur héritage spirituel et culturel.

Le Québec est un État (province ou pays selon les convictions) français et de culture chrétienne. Ce qui implique le respect de la prédominance du christianisme dans l’attribution des congés (Pâques, Noël, etc.) par exemple. On ne peut accorder le même statut à toutes les religions sur le territoire québécois.

Cela étant dit, la politique du gouvernement québécois est comme à son habitude, de tout mélanger pour pouvoir faire table rase de la religion chrétienne qu’il ne peut supporter. Il suit en cela les directives du Mouvement Laïc québécois qu’il consulte avec déférence.

Qu’il conserve pour l’instant le crucifix à l’Assemblée nationale (il sait la valeur de ce symbole pour les Québécois) ne doit pas cacher son empressement à interdire les petites croix portées sur les vêtements.

Qu’une société historiquement chrétienne donne une première place à l’héritage chrétien va de soi. Qu’un gouvernement dont la chef est fièrement athée veuille, pour ne pas avoir le courage d’attaquer directement et spécifiquement les aspects de certaines religions qui posent problème, interdire les signes religieux, c’est annihiler avec joie sa propre culture sous prétexte de traiter également dans l’interdiction toutes les religions.

Le Québec a le devoir de protéger son héritage chrétien. Il a le devoir de veiller à ce que des pratiques religieuses qui seraient dangereuses pour la sécurité des citoyens (le port d’un poignard sikh pouvant être utilisé dans une cour d’école par exemple) ne soient pas permises sur notre territoire. Il n’a pas le droit de s’attaquer à la liberté religieuse des citoyens qui ne met pas en danger cette sécurité, où ne scandalise les citoyens par son caractère dépravée.

Encore une fois, le port d’une kippa, d’un voile, d’une croix, ne met en danger que la santé de personnes profondément intolérantes et incapables de voir un symbole religieux sans s’étouffer.

Le Québec a un héritage chrétien à conserver. Jean-Paul II affirmait : « Les peuples qui ont reçu un très riche héritage spirituel, doivent le préserver comme la prunelle de leurs yeux. Et concrètement, ces nations ne préservent un tel héritage qu’en le vivant intégralement et en le transmettant courageusement. » (Centesimus annus, no 50)

La liberté religieuse est un droit fondamental : « Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il constitue un droit civil. » (Dignitas Humanae, no 2)

Un droit dans la sphère privée ET publique.

 

On ne peut qu’être en profond désaccord avec l’analyse que fait notre élite intellectuelle de la situation.

Mathieu Bock-Côté, par exemple (Journal de Montréal du 21 août 2013), interprète le port du voile comme étant d’abord un symbole communautaire et politique. Si tel était le cas, il faudrait l’interdire non seulement chez nos fonctionnaires, mais dans la vie de tous les jours. Tout comme la kippa.

Mais il n’est pas vrai que des juifs ou des musulmans ne peuvent s’intégrer parce qu’ils portent un signe distinctif particulier. C’est d’abord et avant tout leur attitude face à la culture d’accueil qui détermine si une population accueillie pratique une nécessaire assimilation à la culture commune du peuple d’accueil. Le port d’un signe religieux importe peu.

La convivialité dans nos milieux de travail avec des personnes portant un signe religieux vient démentir cette association entre auto-exclusion et religion affichée. Le travail d’intégration que doivent faire les personnes accueillies au Québec, leur inculturation, ne nécessite en aucune façon la clandestinité de leurs croyances religieuses.

La liberté religieuse n’est pas une composante subordonnée à la culture d’un peuple. Le Parti Québécois va trop loin dans sa volonté d’intégrer les immigrants. Que ces derniers parlent français, qu’ils adoptent notre histoire comme devenant la leur et celle de leurs enfants, qu’ils s’ouvrent aux artistes du Québec et à la culture québécoise, ce qui est un devoir de reconnaissance envers la société qui les accueille, ne peut en aucune façon supprimer la liberté universelle de chercher la vérité sur le sens de la vie et de partager ce que l’on croit, à tort ou à raison, être cette vérité.

La liberté religieuse est d’abord et avant tout une liberté de conscience. Et l’expression de cette liberté ne peut être restreinte que si elle attaque la sécurité des personnes ou scandalise la population par ses méfaits.

On ne peut parler d’un méfait ou d’un danger, quand il s’agit de porter une croix.

Par sa volonté de tout mélanger, le Parti Québécois montre encore une fois à quel point il ne peut supporter la transcendance dans notre peuple.

Le parti qui a déchristianisé les écoles québécoises ne peut recevoir notre appui s’il veut abolir de façon graduelle, comme il le fait depuis des années pour le christianisme, toute trace de transcendance dans notre société.

Mathieu Bock-Côté croit vraiment que le Parti Québécois respecte ce qu’il appelle le « Québec catho-laïc ». Cela n’est vrai que si le Parti Québécois ne permet que l’expression patrimoniale du catholicisme, sans permettre l’expression de la foi. Cela revient à dire que le christianisme n’aurait droit de cité que dans sa nature « ancestrale », mais pas comme source vivante de l’agissement des citoyens québécois. Et cela, en attendant que cet étouffement progressif permette un effacement graduel, le reléguant aux livres d’histoire.

Il est intéressant de constater que Pauline Marois a approuvé et défendu le cours multiculturaliste ECR, qui enseigne la tolérance des autres cultures, tout en dénigrant et sapant à la base la raison et les croyances en les mettant toutes sur un pied d’égalité. Cela devrait nous faire réfléchir, et faire réfléchir également notre intellectuel national, avec toute la noblesse que comporte ce terme, sur la véritable intention du Parti Québécois.

Combattre le multiculturalisme? Ou combattre la foi et spécifiquement la foi chrétienne par l’éradication de sa manifestation dans la sphère publique? À noter que dans ce débat, le Journal de Montréal présentait déjà des cas d’exception que le gouvernement entrevoit pour des religions autres que chrétiennes. Sans aucune arrière-pensée antisémite, on doit mentionner l’exemple cité par le Journal de Montréal pour les hôpitaux juifs.

Le laïcisme comme religion d'état est un intégrisme religieux plus dangereux dans la situation du Québec qu'un intégrisme musulman encore à l'état larvaire sur notre territoire.

Le gouvernement sait parfaitement qu'en éradiquant les religions de la sphère publique, il touchera spécialement la religion du peuple québécois, le christianisme. Pauline Marois qui a travaillé à la déconfessionalisation des commissions scolaires puis des écoles n'a toujours pas terminé un travail de déchristianisation qui lui semble toujours insatisfaisant.

Si elle s'attaque à la liberté religieuse, où s'arrêtera-t-elle?

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