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Le poste-humanisme athée


Symbole du trans-humanisme / post-humanisme (source)

Quel être humain serons-nous demain? Voilà la grande question existentielle que nous posait l'émission RELIGIEUSE «Second Regard» à la télévision de Radio-Canada le 30 mars 2014. Et j'ajouterais : quel être humain sera le Québécois de demain ?

Avant d'aborder ce sujet métaphysique, l'animateur vedette, Alain Crevier, nous a présenté en primeur le résultat d'un sondage CROP qui vient tout juste de sortir sur le catholicisme québécois.

Où en est rendue en 2014 la réalité religieuse  au Québec ? La religion est-elle importante dans la vie des Québécois ? Ça veut dire quoi aujourd'hui être catholique au Québec ?

Voici quelques chiffres : en 2001, 83 % de la population se donnait encore l'étiquette de catholique ; en 2011, c'était 75 % et en 2014, c'est tombé à 59 %, une chute brutale, un déclin sans précédent. Quant à la pratique dominicale, elle a atteint un creux historique, c'est-à-dire un très maigre 8 %. En 2014, 82 % de la population et l'immense majorité des enfants ne mettent jamais les pieds dans une église.

L'animateur nous présenta alors un autre tableau absolument dramatique en nous invitant à enlever nos lunettes roses. Parmi les 59 % qui se disent catholiques au Québec, seulement 32 % affirment avoir la foi ; 33 % déclarent que Jésus est un homme ordinaire. Il n'est ni Dieu, ni le Sauveur  de l'humanité et 30 % disent que son message n'est plus pertinent aujourd'hui. Mais quelles sont les raisons de se dire encore catholiques en 2014 ? Il y a 59 % des répondants qui disent : "C'est parce que j'ai été baptisé". Un 35 % affirme "C'est parce que mes parents sont catholiques" et un maigre 32 % a le courage de dire : "J'ai la foi".  Enfin, dans ce sondage, on note que 30 % des jeunes (18 à 40 ans) sont devenus athées et la tendance s'accélère dangereusement.

Ce sondage montre clairement que les catholiques québécois sont pratiquement au bord de la rupture. Comment peut-on expliquer le résultat de ce sondage-choc ?

Jean-Pierre Proulx, auteur et journaliste, ancien président de la Commission mise sur pied dans les années 90 par le gouvernement du Parti Québécois pour déconfessionnaliser les écoles publiques et auteur du Cours d'éthique et de culture religieuse imposée de force par ce même gouvernement nous a expliqué que tout cela est normal. Nous sommes devenus une belle société moderne, neutre et laïque. Tout ce qui reste de la religion catholique au Québec, c'est un rattachement culturel et une référence identitaire à une tradition passée. L'appartenance à l'Église a fondu comme neige au soleil pendant que la foi vacille dangereusement et que l'athéisme et l'agnosticisme progressent à la vitesse de l'éclair. La religion est devenue l'affaire d'une petite minorité.

Le populaire écrivain et chroniqueur athée Jacques Godbout a salué les résultats de ce sondage comme quelque chose de très positif. L'époque de la Grande Noirceur, où l'Église contrôlait toute la société (écoles, hôpitaux, médias), où elle bénissait tout, où elle exerçait une épouvantable dictature, etc. tout cela est terminé ; tout s'est écroulé ; on s'est débarrassé du pouvoir de l'Église et de la religion. On s'est débarrassé des Frères, Sœurs, Séminaires, Prêtres, Congrégations religieuses, Paroisses, etc. Aujourd'hui, c'est la laïcité et il n'y a plus rien de sacré. L'Église au Québec est moribonde. Elle n'a plus de structure.

Le sociologue athée Martin Meunier constate de son côté que le Québec vit une accélération historique incroyable. On a mis Dieu et la religion à la porte. On entre maintenant dans une autre phase sociologique. On sort rapidement et on va continuer de sortir en très grand nombre de cette Église pour entrer dans cette autre phase, c'est-à-dire devenir des athées, des agnostiques et des sans religion. Notre sociologue constate dans ce sondage que 60 % des parents qui s'autoproclament encore catholiques refusent de parler de religion avec leurs enfants. Alors, il n'y a presque plus de transmission de la foi et du message religieux d'une génération à l'autre au Québec. Pour lui, c'est très grave. L'avenir de l'Église est fort compromis et l'autorité ecclésiastique devrait s'en inquiéter. Et il conclut que les enfants et les adolescents font face jour après jour à la contestation tous azimuts de la  religion et de l'Église catholique partout dans notre société sécularisée pendant qu'à la maison c'est un sujet tabou.

Un professeur athée des sciences de l'Éducation à l'Université du Québec à Montréal, Normand Baillargeon, a aussi interprété ce sondage. Pour lui, ce qui reste de la religion catholique au Québec, c'est tout simplement un nostalgique attachement culturel. Il y a bien encore les belles constructions historiques et patrimoniales, les noms de rues, villes et villages à connotation religieuse, mais tout cela reste superficiel pour un peuple devenu neutre, laïc et de plus en plus athée. Aujourd'hui, on se rend bien compte qu'on ne peut plus croire à tout ce baratin enseigné par l'Église catholique. C'est le triomphe de la  science qui fait foi de tout.

Le grand ténor athée du Mouvement laïc québécois, Daniel Baril, y est allé de son grain de sel. En 2014, c'est terminé la religion catholique au Québec avec ses dogmes, son enseignement, sa morale, sa doctrine et ses commandements. Le peuple a enfin compris. La religion n'a plus d'importance ici. Même ceux et celles qui se disent encore catholiques sont dans les faits des sans religion qui s'ignorent. Ils sont en cheminement vers l'athéisme.

L'animateur Alain Crevier a interpellé l'Église catholique du Québec en disant  «qu'elle devrait s'inquiéter face à ce sondage». De plus en plus, a-t-il dit, «la science et la rationalité sont maintenant la norme de référence au Québec». Alors, la population refuse de croire à des choses qui sont impossibles à croire. Les sans religion sont devenus un groupe puissant et très important. Aujourd'hui, on affiche fièrement partout son athéisme.

Après avoir demandé de commenter ce sondage à une brochette d'athées et d'agnostiques, l'animateur a finalement donné la parole au bon Cardinal Cyprien Lacroix évêque de Québec.  "Soyez fiers d'être catholiques, affichez votre foi. Le temps de la honte est terminé" a-t-il lancé haut et fort sur les ondes de Radio-Canada. Il a affirmé avec force que l'Église du Québec n'est pas morte. Il faut replonger dans nos racines catholiques et s'imprégner de l'esprit des premières communautés chrétiennes. Au Québec, on a un terrible défi à relever. Quand les apôtres sont sortis du Cénacle après la Pentecôte, ils n'ont pas sombré dans la déprime. Entourés de païens et d'athées, ils se sont retroussés les manches, ils ont affronté le monde et ils ont foncé à contre-courant avec l'aide de l'Esprit-Saint pour annoncer la Bonne Nouvelle. Merci au Cardinal Lacroix pour ce message d'espoir et d'espérance.

Au Québec, il faut faire la même chose. "Comme il y a 2000 ans, on recommence et on met le compteur à zéro", a dit sagement le Cardinal Lacroix. "Il faut trouver la meilleure façon de réévangéliser le Québec. Le problème est grave. Il ne faut surtout pas baisser les bras", a-t-il ajouté, en faisant un vibrant appel à l'aide aux parents et aux grands-parents.

La deuxième partie de l'émission «Second Regard» nous a parlé du monde de demain dans le cadre d'un posthumanisme qui pointe à l'horizon et qui va modifier en profondeur le corps humain.

Daniel Jacques, philosophe  athée et Céline Lafontaine sociologue athée nous ont annoncé que le temps de la religion est terminé. Pour transformer fondamentalement le monde et faire pleinement évoluer l'espèce humaine, on va remplacer Dieu par les techno-sciences.

L'espérance humaine passe maintenant par la génétique, la robotique, la transformation de l'esprit humain sur un support informatique, l'intelligence artificielle, la libération de l'esprit du corps et la marchandisation du corps et des organes humains.

Les limites actuelles du corps humain seront dépassées et une intelligence supérieure en constante  évolution va bientôt apparaître. L'espèce humaine va assister à la transformation radicale de l'être humain par de puissantes technologies postmodernes qui vont nous émerveiller. La science est sur le point de remplacer Dieu.

Nous nous acheminons actuellement vers l'immortalité. On sera libéré de la fécondité humaine telle qu'on la connaît actuellement. Nous aurons des corps parfaits. Nous aurons à notre disposition des robots intelligents. La technologie va bientôt créer  artificiellement la vie. Les savants vont pouvoir à leur gré travailler, transformer et contrôler le cerveau, la conscience et l'esprit humain.

Toutes ces technologies devraient améliorer et sauver le monde. Dans ce contexte, la mort ne sera plus qu'un bête et pur accident. Rien ne va freiner l'évolution technologique. Tout ce «progrès» sera impossible à arrêter, car le bon peuple en redemandera toujours plus aux scientifiques qui vont contrôler le monde de demain. Nous aurons des corps super-performants. Voilà le nouveau sens de la vie qu'on n'aura pas le choix d'accepter d'après nos savants athées.

Cette émission de «Second Regard» a été un véritable lavage de cerveau. Cette posthumanité et ce Québec athée du 21e siècle sont un épouvantable musée des horreurs. On nous a présenté un monde athée où la science devenue toute puissante a remplacé Dieu. On nous a présenté un Québec neutre, laïc, païen et athée qui s'est enfin libéré de Dieu et de la religion. On nous a présenté une société dite postmoderne où l'homme de demain est devenu l'esclave d'une science diabolique qui n'a plus aucune limite, ni aucun respect pour la vie et qui blasphème le Créateur de façon inimaginable.

Voilà où nous mène l'orgueil humain dans un monde sans Dieu !

En terminant, il faut respirer par le nez et rester optimiste. Les forces du mal nous envahissent de partout, mais Dieu, L'AMOUR SUPRÊME, ne nous abandonnera pas. Devant ce tsunami d'athéisme, la seule solution c'est d'être des témoins de Jésus à tous les niveaux de la société. Il faut proclamer haut et fort notre foi. Les forces du mal ne prévaudront pas ni contre Dieu, ni contre l'Église, ni contre le bon Pape François.

Mettons Dieu à la première place dans nos vies et soyons des exemples vivants de notre foi. Ce n'est pas la science qui va sauver le monde, mais plutôt Jésus-Christ qui est mort et ressuscité pour notre salut.

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