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Le jour où je suis morte...avant de donner naissance à ma fille

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Par Melanie Pritchard de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

Quand j'étais enceinte de mon premier enfant, j'étais à la recherche de docteurs et d'hôpitaux adéquats, en sachant que certains d'entre eux considéraient que la vie des enfants à naître n'était pas aussi précieuse que celle de leur mère. J'ai intentionnellement fait un détour de 25 minutes sur mon chemin quotidien pour consulter un service d'obstétrique et de gynécologie pro-vie pour accoucher dans un hôpital qui, je le savais, accordait une estime importante à la vie dès la conception.

Quand je me suis réveillée de l'accouchement qui avait failli me coûter la vie, j'ai réalisé l'importance que cette décision avait eue dans ma vie, et dans celle de mon enfant.

Le 28 juillet 2010, j'ai accouché de ma fille à la maternité d'un hôpital, pour ensuite me réveiller quelques jours plus tard au service de soins intensifs d'un autre hôpital à l'autre bout de la ville, sans savoir comment j'y avais atterri. Choquée, je me suis assise et ai écouté ma famille me raconter ce qui s'était passé ces trois derniers jours. J'ai eu beau me creuser la tête, je n'en avais strictement aucun souvenir.

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Ce qui suit est une reconstitution de mon histoire à partir de ce que m'ont raconté mon mari et beaucoup d'autres à propos de ma mort prématurée et de ma survie miraculeuse.

Code Bleu

Durant les préparatifs de l'arrivée de ma petite fille que j'attendais depuis 39 longues semaines, j'ai signalé à l'infirmière de l'hôpital que quelque chose n'allait pas. Je me sentais étourdie et un peu nauséeuse. J'avais l'impression que j'allais m'évanouir. L'infirmière a tenté de me repositionner et a commencé à rechercher la cause de mes vertiges. Mes signes vitaux étaient corrects, rien n'indiquait que quelque chose allait de travers.

Soudainement, je me suis écroulée sur le côté, en proie à ce qui ressemblait à une crise de convulsions. A l'autre bout du lit, mon mari pouvait voir sur le moniteur mes indicateurs de rythme cardiaque et de pression artérielle afficher zéro. Le rythme cardiaque de notre fille s'était mis à chuter précipitamment. Je ne respirais plus et n'avais plus de pouls. J'avais fait un arrêt cardiaque. J'étais dans un état de mort clinique alors que ma fille était encore dans mon ventre.

Les docteurs ont déclanché le Code Bleu et une équipe médicale m'a transportée au bloc opératoire. Mon mari m'a dit plus tard avoir prié pour moi en utilisant ces mots : « Dieu, je sais que c'est au-delà de mes forces, ce qui veut dire que vous l'aviez prévu et que c'est dans un but précis ; mais s'il vous plaît, si telle est votre volonté, laissez-moi serrer ma femme dans mes bras encore une fois. » Il a dit ne jamais s'être senti aussi terrifié et impuissant de toute sa vie.

A ce moment-là, les membres de ma famille et mes amis avaient commencé à se rassembler et à prier, main dans la main. Peu après, ils se sont mis à envoyer des SMS, des e-mails, à poster des statuts sur Twitter et Facebook, à demander aux gens de prier pour moi. A la fin de la journée, les demandes de prières étaient devenues virales, à tel point que mon nom était le plus
recherché sur Google à Phoenix et j'étais parmi les 100 personnes les plus relayées sur Twitter.

Au bloc opératoire, les médecins ont travaillé d'arrache-pied pour sauver ma vie et celle de ma fille. (Comme je l'ai dit, les hôpitaux ne sont pas tous les mêmes et je suis particulièrement fière que nous ayons choisi un hôpital qui accordait autant d'importance à ma vie qu'à celle de mon enfant. Nous avions une équipe pour chacune.) Miraculeusement, nous avons survécu toutes les deux à ce calvaire.

Après que ma fille ait été mise au monde par césarienne, mon mari est allé la voir à la maternité, sans savoir si j'étais en vie ou non. Tandis qu'il essuyait ses larmes, les infirmières lui ont demandé le nom du bébé. « Gabriella, a-t-il répondu, l'héroïne de Dieu. »

Une infirmière a informé mon mari qu'après avoir utilisé plusieurs fois le défibrillateur et entamé la réanimation cardiaque, ils avaient pu obtenir un faible battement cardiaque. J'avais été privée d'oxygène et de pouls pendant environ dix minutes. Ils avaient passé plus d'une heure et demie à essayer de me réanimer.

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Le chef de l'unité de soins intensifs a informé mes proches que j'avais été victime de ce qui semblait être une embolie amniotique, qui est fatale la plupart du temps. Les docteurs m'avaient stabilisée mais ne pensaient pas que j'allais m'en sortir, ils avaient encouragé ma famille à se préparer au pire.

Mon mari est venu à mon chevet. Il a pris ma main et m'a dit : « Je t'aime, je t'aimerai toujours. Brady et Gabriella sont magnifiques et t'aiment tous les deux. S'il te reste du courage, bats-toi. Malgré mes prières, promets-moi que tu suivras ton ange gardien, où qu'il t'amène, car c'est là que Dieu aura besoin de toi. »

A partir de là, la situation s'est fortement aggravée. J'ai reçu deux transfusions sanguines et ai souffert de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), qui engendre la formation de caillots sanguins dans tout l'organisme. Pendant qu'ils effectuaient ma césarienne d'urgence, les chirurgiens ont accidentellement touché une artère et ont donc dû m'opérer de nouveau pour stopper l'hémorragie.

Gabrielle, Doug et moi, peu après mon réveil de mon opération de l'embolie amniotique qui avait failli me coûter la vie.

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J'ai aussi survécu miraculeusement à l'opération, mais les docteurs ayant trouvé cinq litres de sang dans mon abdomen, ils ont dû m'ouvrir le ventre pour le remplir de compresses afin de stopper l'hémorragie. Par conséquent, ils n'ont pas pu recoudre mon abdomen donc mon ventre est resté ouvert avec un risque important d'infection pendant plus de 12 heures.

A cause de l'arrêt cardiaque, ma "fraction d'éjection" n'était que de 5% (elle est normalement comprise entre 55% et 65%). Pour faire simple, mon coeur pompait très faiblement. Mes poumons ne fonctionnaient plus et j'étais sous respirateur à 100%. J'étais encore inconsciente et les docteurs pensaient que même si je survivais, j'aurais d'importantes séquelles neurologiques. J'ai été transférée dans un autre hôpital à une heure de route dans un état critique. Cet hôpital possédait un appareil ECMO, qui peut aider à guérir le coeur et les poumons.

Notre ami, qui est aussi le prêtre qui nous a fait prononcer nos vœux à notre mariage, était avec mon mari au second hôpital. Il a dit à Doug, "Eh bien, quand tu t'es marié, c'est ce à quoi tu as dit "oui". Pour le meilleur et pour le pire, dans la maladie comme dans la santé."

Les docteurs de ce nouvel hôpital voulaient effectuer une autre opération pour enlever les compresses de mon abdomen et me recoudre. Juste avant cela, ils ont diminué la sédation pour pouvoir mieux évaluer mon état neurologique.

Quand Doug est entré dans ma chambre, il a vu que mes yeux étaient ouverts et parcouraient la pièce. "Bonjour ma chérie," a-t-il dit sans hésitation.

Je me suis retournée, il m'a regardée et mes yeux ont commencé à se remplir de larmes. Il était persuadé que mon cerveau n'avait pas subi de dégâts.

Comme ils craignaient que je ne survive pas à l'opération, ils m'ont montré une photo de Gabriella. Je me suis mise à pleurer. Mon instinct maternel avait dû prendre le dessus car je me suis mise à gesticuler pour sortir du lit. Ils m'ont de nouveau mise sous sédatifs et m'ont conduite au bloc opératoire. Pour la première fois, les membres de ma famille se sont montrés optimistes, même si j'avais peu de chances de survivre à la chirurgie.

Cependant, l'opération fut un succès et à partir de là commença mon miraculeux rétablissement. Pendant les 24 heures qui ont suivi, ils ont arrêté de me donner des médicaments, excepté les antidouleurs.

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Doug est entré dans ma chambre et s'est assis à mon chevet. Il m'a raconté que j'avais touché son visage et dit, "Bonjour mon chéri, comment ça va ?" Il a ri, m'a embrassé la main et s'est mis à pleurer. Il m'a dit qu'il pleurait de joie et a remercié Dieu pour sa grâce.

Je lui rends hommage !

Même si je n'ai aucun souvenir de cet évènement incroyable de ma vie, je suis heureuse d'être en vie et de pouvoir embrasser mon mari et mes enfants tous les jours. Je suis très reconnaissante pour chacun des messages sur Facebook et Twitter et pour les articles écrits et publiés sur des sites comme LifeSiteNews, qui ont permis de toucher beaucoup de personnes et de
leur demander de prier pour moi, une totale inconnue.

Il n'y a pas de mots pour exprimer ma gratitude envers toutes les personnes dont les prières m'ont aidée à surmonter cet épisode traumatisant. Je suis heureuse de le dire, les prières ont fonctionné ! Je remercie aussi les docteurs, infirmières, les nombreux donneurs de sang et Dieu pour sa clémence. Gabriella et moi sommes vivantes et en bonne santé et je me suis parfaitement remise de mes opérations.

C'était il y a presque quatre ans et il ne se passe pas un jour sans que je ne remercie le Seigneur de m'avoir permis de survivre à une maladie que très peu de personnes ont pu vaincre. Je remercie Dieu de m'avoir fait choisir un hôpital pro-vie. Je remercie Dieu d'avoir permis à Doug, Brady, Gabriella et moi-même de fonder une famille et de me donner l'opportunité de louer la clémence, la miséricorde infinie de Dieu, et son amour pour chacun de nous. Dieu a le pouvoir de nous emmener du plus profond des ténèbres, même les ténèbres de la mort, jusqu'à la lumière. Et pour cela, je lui rends hommage !



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