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La révolution de la famille: les racines marxistes de « l'homosexualisme »

par Hilary White • Vendredi 23 août 2013 -- Traduit par Campagne Québec-Vie

L’activiste homosexualiste britannique bien connu, Peter Tatchell , a récemment publié l’éloge d’un Manifeste élaboré en 1971, qui donne un plan détaillé de la « révolution » homosexualiste nécessaire pour renverser la famille traditionnelle. Dulcielee / Flickr

23 août 2013 (LifeSiteNews.com) - On m'a demandé récemment « qu’est-ce que l'homosexualisme? » J'ai commencé à utiliser ce terme dans mes écrits, il y a quelques années, lorsqu’il est devenu clair que nous avions affaire non pas à un groupe de personnes, mais à une idéologie particulière qui est souvent soutenue par des gens qui ne sont pas eux-mêmes homosexuels.

Il y a quelques jours dans le journal The Guardian, Peter Tatchell a écrit une assez bonne description non seulement des objectifs de cette idéologie mais de ses origines. Cette idéologie politique, souvent appelée « théorie queer » dans les universités, est promue, assez ouvertement ces temps-ci, par le mouvement des « droits des homosexuels ». En dépit de ce que nous disent tous les jours les médias traditionnels depuis le bulletin de nouvelles de six heures jusqu’à votre téléroman favori, ce mouvement n'a pas pour objet « l'égalité des droits ». Il s'agit de la réécriture des concepts fondamentaux de notre société tout entière. Je prédis que dans peu de temps, le prétexte d’« égalité » sera abandonné, ayant accompli sa mission.

Beaucoup de gens se grattent la tête et se demandent comment, brusquement, nous nous sommes retrouvés au point où deux hommes peuvent être « mariés », une femme peut être appelé un « mari » et un homme une « épouse », et les enfants sont réduits au (statut) de monnaie d'échange politique dans les guerres d'adoption, alors qu’il semble qu’hier seulement, nous ne parlions que d'égalité des droits. Depuis quand les « droits égaux » signifient-ils la déconstruction, le démantèlement de concepts sociaux fondamentaux?

Si nous les lisons attentivement, cependant, les militants eux-mêmes ont commencé à l'expliquer en termes très simples. Pour eux, il n'a jamais été question « d'égalité des droits », mais de la réécriture de notre ordre social tout entier. Le mouvement des « droits des homosexuels » a toujours été, selon les propres mots de Peter Tatchell, « révolutionnaire, et non réformiste ».

D'autres ont souligné les origines marxistes de la révolution sexuelle dans son ensemble, et il est clair que l'explosion soudaine de l'homosexualisme est simplement la prochaine étape logique d’un programme systématique. Cousin proche du féminisme radical et petit-fils du marxisme, l'homosexualisme a été développé à partir du pseudo-champ politico-universitaire des « études de genre (gender studies) »; pendant 30 ou 40 ans, cette idéologie a été imposée à une population principalement réticente, au moyen d’une législation « antidiscriminatoire » et « égalitaire », par une coalition de groupes de pression, d’ONG et de politiciens d'extrême gauche, et par des groupes internationaux de plus en plus puissants.

Peter Tatchell est un homosexualiste britannique de premier plan, ce qui signifie qu'il est partisan d'une idéologie politique et sociale spécifique qu'il veut voir adopter dans la société britannique et ailleurs. Il est aussi un homme homosexuel, c’est-à-dire qu’il éprouve une attirance sexuelle envers d’autres hommes, un état dont l'origine est encore débattue par les médecins, les psychiatres et les généticiens. Les deux choses ne sont pas identiques. C'est un fait qui tend à échapper à beaucoup de gens qui lisent et écrivent sur la guerre des cultures, surtout dans sa forme actuelle qui semble soudainement ne plus s’occuper que d’homosexualité. Tous les homosexuels ne sont pas homosexualistes, et tous les homosexualistes ne sont pas homosexuels.

L’article de Tatchell dans The Gardian était un hymne à la gloire d’un document élaboré en 1971 par un collectif « d’anarchistes, de hippies, de gens de gauche, de féministes, de libéraux et de contre culturalistes » pour provoquer « une révolution dans la conscience » : le « Manifeste du Front de libération homosexuel ». Il qualifie ce Manifeste de « programme novateur de transformation sociale et personnelle » qui commence avec la proposition selon laquelle « subvertir la suprématie de la masculinité hétérosexuelle est la clé de la véritable libération ». Tatchell dit que ce livre a changé sa vie. Selon Tatchell, le Manifeste résume tout : « il critique » « l'homophobie, le sexisme, le mariage, la famille nucléaire, la monogamie, les cultes de la jeunesse et de la beauté, le patriarcat, le ghetto homosexuel et les rôles sexuels rigides masculins et féminins »... tout le bric-à-brac de la révolution sexuelle.

Le Manifeste lui-même est assez brutal à propos de l'identification des principaux ennemis à vaincre : « L'oppression des homosexuels commence dans l'unité la plus fondamentale de la société, la famille. » « Composée de l'homme responsable, un esclave comme son épouse, et de leurs enfants auxquels ils s’imposent comme modèles idéaux. La forme même de la famille travaille contre l'homosexualité ».


« La forme même de la famille travaille contre l'homosexualité », dit le Manifeste, professant que la seule solution est une révolution complète de l'ordre social. Guillaume Paumier / Flickr

Plus révélateur, le Manifeste affirme que « la réforme », en d'autres termes « l’égalité », ne sera jamais suffisante, ce qu'il faut, c'est une révolution sociale totale, une réorganisation complète de la civilisation. Une réforme, a-t-il dit, "ne peut pas changer l'attitude en profondeur des personnes hétérosexuelles pour lesquelles l'homosexualité est au mieux inférieure à leur propre mode de vie, au pire une perversion écœurante. Il faudra plus que des réformes pour changer cette attitude, car elle est enracinée dans l'institution la plus fondamentale de notre société — la famille patriarcale ».

Loin d'être « pour nous source de bonheur et de réconfort », dit-il, la famille est l’« unité » oppressive dans laquelle « l'homme dominant et la femme soumise » enseignent aux enfants de « fausses croyances » sur « les rôles de genre » traditionnels « presque avant que nous puissions parler ». Le concept de base de l'idéologie du genre est donné : il n’y a « pas de différences systématiques éprouvées entre les hommes et les femmes, à part les différences biologiques évidentes. Les organes génitaux masculins et féminins et les systèmes de reproduction sont différents, ainsi que certaines autres caractéristiques physiques, mais toutes les différences de tempérament, les aptitudes et ainsi de suite, sont le résultat de pressions éducatives et sociales. Elles ne sont pas innées. »

« Les êtres humains pourraient être beaucoup plus divers que ne le permettent nos modèles resserrés de “masculin” et “féminin” — nous devrions être libres de développer une plus grande individualité. »

« Notre société tout entière », dit le Manifeste, « est construite autour de la famille patriarcale et de l’enchâssement de ces rôles masculins et féminins. Religion, morale populaire, art, littérature et sport renforcent tous ces stéréotypes. En d'autres termes, cette société est une société sexiste, où le sexe biologique détermine la quasi-totalité de ce que l'on fait et comment on le fait, une situation dans laquelle les hommes sont privilégiés, et les femmes sont de simples auxiliaires des hommes et des objets pour leur usage, à la fois sexuellement et autrement ».

C'est cela qui doit être renversé, entièrement éradiqué, afin que la vraie liberté que nous méritons tous puisse être mise en place.

Il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme en théorie politique pour reconnaître les origines de ce genre de langage : débarrassez-vous de vos chaînes, camarades! En effet, si vous creusez un peu, cela vous mène directement à la source du Manifeste de la libération homosexuelle : les écrits des premiers marxistes, en l’occurrence Friedrich Engels qui est l’auteur d’un document décrivant la famille traditionnelle en termes presque identiques à ceux du Manifeste.

Engels l’appelait « le mariage monogame » et il disait que celui-ci existe « non comme une réconciliation de l'homme et de la femme, encore moins comme la plus haute forme d’une telle réconciliation. Bien au contraire. Le mariage monogame entre en scène comme l'assujettissement d'un sexe par l'autre; cela annonce une lutte entre les sexes, inconnue pendant toute la période préhistorique précédente. »

« La première opposition de classe qui apparaît dans l'histoire coïncide avec le développement de l'antagonisme entre l'homme et la femme dans le mariage monogame, et la première oppression de classe coïncide avec celle du sexe féminin par le mâle. »

« La famille individuelle moderne est fondée sur l'esclavage domestique ouvert ou caché de la femme et la société moderne est une masse composée de ces familles individuelles comme molécules. » La solution d'Engels, bien sûr, nous la connaissons tous déjà.

Le Manifeste de la libération homosexuelle, reprenant les idées de M. Engels, suggère que dès que nous aurons secoué les carcans anciens de « l'hétérosexisme, du privilège masculin et de la tyrannie des rôles de genre traditionnels » nous pourrons tous vivre dans une glorieuse et brillante « nouvelle démocratie sexuelle » dans laquelle « la honte et la culpabilité érotiques seraient bannies ». Cela signifie, en pratique, plus ou moins ce que nous avons maintenant : tout le monde peut coucher avec tout le monde et personne ne réussit à s’engager à long terme avec quelqu’un d’autre, que ce soit dans le mariage ou en tant que parents.

Maintenant qu’ils ont commencé la boule de neige du « mariage homosexuel » global, les promoteurs de l'idéologie semblent avoir seulement quelques opérations de déblayage à accomplir. Ils font pression maintenant pour élargir la définition déjà éventrée du mariage, afin d’y inclure de multiples partenaires des deux sexes, et de légaliser et d'accepter la pédophilie – en tant qu’expression des « droits des enfants ».

Mais comme pour toutes les visions utopiques, la grande faiblesse de l'homosexualisme est de ne pas considérer l'intégralité de la nature humaine. Cette idéologie propose, pour l'essentiel, un état permanent d'adolescence auto-indulgente, et à d'autres adolescents auto-indulgents cela semble assez bon. Vous pouvez avoir tout le gâteau que vous voulez, en manger au petit déjeuner, au déjeuner et au dîner, et ne jamais prendre du poids.

Malheureusement, depuis les années 1960, la plupart d'entre nous ont été éduqués à penser que ce programme est le sens même de la liberté et que le garantir constitue tout le sens de la démocratie. L'idéologie était déjà promue auprès des enfants à la télévision pour enfants quand j'étais une enfant. Je me souviens de la sensation énorme faite en 1974 par un dessin animé à la télévision, intitulé « Free to be you and me (Libres d’être toi et moi) », qui nous disait à travers une série de sketches animés mignons, racontés par les icônes de gauche des années 70, Marlo Thomas et Alan Alda, qu'il était faux de croire ou d’adopter les rôles sexuels traditionnels. L'idéologie du genre pour les toutpetits.

Pour ceux qui cherchent réellement à mettre cela en pratique, cependant, il devient vite évident que les humains n'ont tout simplement pas été conçus pour fonctionner de cette façon ; et le fait de baser de plus en plus la culture entière sur cette proposition, sur la lancée des années 1960, va créer un état lamentable de chaos émotionnel et social, de misère, de solitude, de pauvreté et d'égoïsme comme le monde n'en a jamais vu auparavant.

Le principal problème avec la version homosexualiste du rêve marxiste, c'est que vous devez faire en sorte que tout le monde soit d'accord. Et je veux dire tout le monde. Les théoriciens marxistes ont toujours su que l'utopie ne fonctionne que si nul n'est autorisé à soulever d'objection. Tout le monde doit être d'accord, et on ne peut laisser aucune voix discordante faire éclater la bulle de savon de la logique de l'entreprise.

La première voix à être agressivement réduite au silence, comme toujours, est donc l'Église qui propose quelque chose de plus riche et (hum) plus fertile pour le destin de l'homme que ce matérialisme et ce sensualisme faciles. L'Église qui, en outre, a une compréhension plus approfondie de la nature humaine, et qui sait que la licence totale n'est pas une recette pour le bonheur humain... loin de là.

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