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La procréation assistée est-elle un plus pour le couple? Que penser de l’insémination artificielle?

La procréation assistée est un sujet de débat actuellement au Québec. Nous croyons que certains aspects du débat sont complètement évacués. Voici quelques éléments de réflexions que nous aimerions apporter.

Ce qui nous apparaît prometteur :

Nous ne pouvons qu'adhérer à la position énoncée au IIe Congrès mondial de la fertilité et de la stérilité qui affirmait qu'il est recommandable de recourir à certains moyens artificiels destinés à la fois à faciliter l'acte conjugal et à faire en sorte que l'acte naturel normalement accompli atteigne la fin qui lui est propre. Il s’agit ici d’« une aide technique, afin de permettre au sperme éjaculé dans le cadre et au moment d’un acte conjugal de s’unir à la cellule-œuf et de réaliser ainsi la fécondation. » (p. 534)

Ce qui est passé sous silence dans le débat :

Mais cela étant dit nous avons de sérieuses réserves sur l’insémination artificielle qui ne nous permet pas d’approuver cette technique de procréation.

(Nous reprenons ici les considérations retenues dans le recherché manuel de bioéthique d’Elio Screggia, du Centre de bioéthique de la Faculté de médecine et de chirurgie A. Gemelli  [Italie].)

L’acte procréateur ne peut pas être réduit à un acte purement biologique, comme s’il n’était qu’un mélange d’éléments biochimiques, ni à une activité de type productif, comme la production d’objets; pour être un acte de la personne, témoignant d’une sexualité responsable et de la réciprocité interpersonnelle, il doit se réaliser à travers le don des personnes, un don qui transcende et transfigure le fait biologique, et dont la dimension spirituelle ne peut pas être ramenée à une technique de type productiviste, ni à une combinaison de gamètes. (p. 534)

On doit conserver le lien entre « nature » et « personne »… pour conserver l’expression totale et unifiée des diverses composantes de la vie humaine.

La nature (…) n’est pas, en soi, uniquement la nature biologique, le bios; c’est aussi la nature au sens métaphysique, autrement dit la caractéristique structurelle de la personne humaine, qui fait de la personne humaine ce qu’elle est, à savoir une individualité dans laquelle l’esprit et le corps sont unis, de manière que l’esprit s’incarne et se manifeste dans le corps, et que ce faisant il informe, structure et vivifie la corporéité. La nature est, par conséquent, ce qui constitue la personne humaine dans son essence unitotale. (…)

La loi biologique est toujours agissante, même dans la procréation artificielle, car si elle n’était pas respectée dans l’union des gamètes masculins et féminins, il n’y aurait pas de fécondation; ce qui n’est pas respecté, (dans l’insémination artificielle) c’est la loi morale naturelle qui demande que l’homme soit considéré comme une personne dans sa totalité, et l’acte sexuel procréateur comme l’expression de l’esprit et de l’amour personnel dans la corporéité qui se donne. (p.536)

L’insémination artificielle homologue « introduit une séparation et un dualisme entre la dimension biologique fécondante et la dimension spirituelle du “moi” sponsal. » (p.536-537)

Chez l’homme, la procréation n’est pas seulement un fait biologique, c’est aussi un acte “personnel” : autrement dit, pour être humaine, la procréation doit être un acte qui engage de manière libre et responsable la totalité de la personne des conjoints, de façon exclusive. La procréation est la tâche essentielle, exclusive et personnelle de la personne des conjoints. Ceux-ci sont appelés à y participer par le don total de tout leur être personnel : corps, cœur et esprit. La composante biologique s’insère ainsi dans la totalité de la personne et dans les composantes psychologique et spirituelle, et vice versa. Séparer dans la procréation, la composante biologique de la composante affective et spirituelle revient à introduire une division artificielle dans la personne et dans l’acte sexuel, expression du don conjugal, et donc séparer la vie de l’amour.

Il ne saurait y avoir de personne qui ne soit corps, psyché et esprit; il ne saurait y avoir d’exercice humain et personnel de la sexualité sans qu’y soient impliqués le corps, la psyché (cœur), et l’esprit; (…). (p.533)

Implication du corps dans chacun des gestes permettant la procréation, ce qui nous oblige à refuser même l’insémination artificielle homologue qui ne respecte pas, en définitive, l’amour des conjoints. Pour ce qui nous apparaît acceptable, nous revenons à la définition apportée au IIe congrès mondial sur la fertilité : l’utilisation de « certains moyens artificiels destinés à la fois à faciliter l’acte conjugal et à faire en sorte que l’acte naturel normalement accompli atteigne la fin qui lui est propre. » Nous n’entrerons pas dans les détails ici sur ces moyens médicaux précis.

Il n’est donc pas nécessaire ici de parler de dons de gamètes qui introduisent un adultère psychologique dans le couple… en plus d’ouvrir la porte à l’eugénisme dans le travail de tri des gènes pour mettre au monde un enfant parfait présélectionné.

Pour approfondir ces questions, nous vous référons à cet ouvrage des plus complet, dont la dernière édition retravaillée date de 2004 :

SCRECCIA, ELIO. Manuel de bioéthique. Les fondements et l’éthique biomédicale, éd. Wilson et Lafleur, Montréal, 1999, 839 pages.

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