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La conscience de soi et l'état végétatif

Sur le blog de Jeanne Smits du 24 août 2013:

(Terry Schiavo : en 1991, soit 14 ans avant sa mort, elle était considérée par les médecins comme ayant sombré dans un état végétatif permanent et donc irréversible, bien qu'elle fût capable de certains mouvements et d'expressions du visage. Elle est décédée de faim et de soif après que le cathéter qui la nourrissait a été débranché par les médecins. Source Wikipédia)
 
Une importante étude publiée le 12 août par le Journal of the Medical Association for neurology révèle les résultats d'une nouvelle étude de communication auprès de patients en état végétatif persistant menée par une équipe de l'Université de Western Ontario. Les chercheurs Lorina Naci et Adrian Owen sont parvenus à dialoguer avec trois de ces personnes en utilisant une technique nouvelle et plus efficace d'imagerie par résonance magnétique (IRM). Ils ont pu ainsi prouver que ces personnes savent qui elles sont et où elles se trouvent.
 
Terri Schiavo, en « état végétatif ». Elle a été privée de nourriture et d'hydratation pour qu'elle cesse de vivre, au motif qu'elle n'avait plus que des « réactions réflexes »… C'est le cas de Scott Routley, dont le cerveau fut gravement endommagé lors d'un accident de la route il  y a douze ans. Douze ans sans le moindre signe de conscience ou de réponse à des stimuli… En enregistrant l'activité de son cerveau les chercheurs ont réussi à lui permettre de répondre par oui ou par non à des questions du type : « Mike est-il ton prénom ? » ou « Es-tu à l'hôpital ? », l'exactitude des réponses prouvant sans conteste que l'homme de 38 ans est conscient de son identité et de son environnement.
 
Ce même patient avait permis une première vérification de l'état de conscience où il se trouve malgré les apparences l'an dernier, en répondant selon un « code » plus compliqué. Ils lui avaient demandé d'imaginer des activités physiques spécifiques associées aux réponses « oui » ou « non » : Scott Routley avait ainsi pu signifier qu'il ne ressentait pas de douleur.
 
La nouvelle technique utilisée par les docteurs Naci et Owen a simplifié les choses pour le patient, permettant moins d'effort et plus d'efficacité : après avoir vérifié que le patient peut entendre, ils l'invitent patient à se concentrer sur une réponse positive ou négative en prêtant ou non attention à une série de sons qui lui est proposé.
 
La comparaison des images IRM correspondant aux moments où les trois patients prêtaient ou ne prêtaient pas attention a permis de déterminer la constance et l'exactitude des réponses, montrant qu'ils savaient isoler des paroles, les reconnaître parmi d'autres et les comprendre puisqu'ils étaient capables de réagir à leur prénom et à d'autres mots, et de vérifier une activité cérébrale accrue lorsque les médecins prononçaient la réponse exacte, « non » en l'occurrence, après une affirmation du style « Tu es au supermarché ».
 
Les trois patients en question ont été interrogés de la même manière à cinq mois d'intervalle, et leur activité cérébrale par rapport aux questions posées a été identique d'un test à l'autre, donnant aux médecins une « certitude à 99 % » que les patients répondaient bien à ce qui leur était demandé.
 
Ces résultats sont évidemment d'une très grande importance à l'heure où l'on a tendance à considérer la vie des personnes en état de conscience minimale et encore plus en coma végétatif comme disposant d'une « qualité de vie » insuffisante pour être « maintenues en vie », comme ils disent, et elles explosent le mythe selon lequel l'absence totale de réactions aux stimuli sont une sûre indication de l'absence totale de conscience. Cette absence peut n'être qu'apparente et les techniques employées peuvent être incapables de la démentir, sans que l'on sache d'ailleurs où se situe la limite.
 
L'étude de Naci et Owen confirme également ce que les proches des patients dans ces états ressentent souvent de manière intuitive : malgré les apparences, ils sont conscients de la présence de ceux qu'ils aiment et surtout, peuvent les entendre.
 
Les chercheurs estiment que les résultats positifs de leur étude ne concernent pas tous les patients en état végétatif, évaluant à un sur cinq la proportion d'entre eux qui pourraient réagir aux procédures mises en place avec succès avec les trois personnes avec lesquelles ils ont travaillé.
 
Cela ne répond évidemment pas à la question de savoir si d'autres moyens ne seront pas développés un jour pour communiquer avec une proportion plus importante des personnes en état végétatif… (...)
 
 
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