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L'hécatombe

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Par Paul-André Deschesnes

J’ai devant moi le journal régional québécois «Info-Laurentides» du 13 décembre 2017 qui annonce une très triste nouvelle.

L’évêque du lieu (diocèse de St-Jérôme) informe la population que «d’ici juin 2018, le nombre de paroisses va passer de 35 à 9 et le nombre d’églises en fonction va chuter de 54 à 21.» Du jamais vu au Québec en si peu de temps.

Selon ce pasteur, il ne reste plus que 2% de la population qui pratique encore sa religion en fréquentant son église locale le dimanche. La dîme est en chute libre. Les quêtes ne rapportent presque plus rien, le chauffage et l’entretien coûtent une fortune et le gouvernement offre très peu d’aide financière pour renflouer les coffres. De plus, les vocations sacerdotales sont très rares et le nombre de prêtres est en voie d’extinction.

Pendant que les églises tombent en ruines au Québec, le bon peuple, neutre, apostat et de plus en plus athée et agnostique ne semble pas préoccupé par cette catastrophe. Seul le petit reste de 2% se dit très attristé par cette sombre perspective.

Que vont devenir tous ces temples sacrés ? L’évêque nous confirme qu’ils seront vendus ou démolis. Il n’y a aucune autre solution. C’est la peine capitale !

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À la question du journaliste sur son état d’âme face à cette débâcle, l’évêque réplique qu’il reste très optimiste, que les bâtisses (les églises) ce n’est pas la chose la plus importante, que l’on est en 2017-2018, qu’il faut évoluer et «faire Église autrement», que la pratique religieuse a été remplacée par «autre chose», qu’il faut maintenant «prendre le tournant missionnaire» (une expression très à la mode au Québec), etc., etc.

En lisant ce triste reportage, je me suis dit que les saints Curé d’Ars et Jean-Paul II devaient s’être retournés dans leur tombe devant toute cette décadence religieuse. En effet, je me rappelle très bien les paroles du saint Curé d’Ars qui affirmait souvent haut et fort qu’une population qui n’a plus de prêtre et d’église vivra comme des bêtes après seulement 10 ans. Je me rappelle également les paroles de saint Jean-Paul II qui a répété à plusieurs reprises que nos églises, nos temples religieux, nos sanctuaires et nos monastères, ce sont des PARATONNERRES contre les forces du Mal et du Démon. Malheureusement, dans notre monde athée, on ne croit plus aux forces du mal et on remet même en question la Présence réelle du Christ dans le tabernacle. Alors, les paratonnerres ne nous intéressent tout simplement pas !

Nous vivons actuellement une époque historique d’apostasie généralisée ; ce qui se passe dans le diocèse de St-Jérôme va bientôt se répéter à la grandeur du Québec dans tous les autres diocèses. On peut bien lancer des discours mielleux et optimistes face à ce désastre pour noyer le poisson, cela ne changera rien à la dure réalité. Le monde refuse de se convertir.

J’ose maintenant poser une question existentielle : l’Église catholique doit-elle obligatoirement s’adapter au monde moderne ou ramer à contre-courant ? Actuellement, on semble de plus en plus pencher du côté gauche, c’est-à-dire du coté d’un pernicieux compromis avec les idées à la mode pour mieux plaire à la foule, même si cela n’a aucunement provoqué la conversion du bon peuple québécois.

J’attends toujours les audacieuses et courageuses prises de position de nos pasteurs sur tous sujets à controverse : la famille traditionnelle (c’est là que les vocations abondent), l’invitation à changer nos styles de vie, la pertinence pour un catholique de vivre les sacrements, de prier, de se nourrir de l’eucharistie, de confesser ses péchés, de combattre l’avortement et l’euthanasie, de suivre le Magistère en matière de sexualité qui n’est surtout pas un vulgaire loisir, etc.

Aujourd’hui, notre pastorale et notre catéchèse à l’eau de rose ne parlent plus des péchés capitaux, des commandements de Dieu, du concubinage pratiqué à 70% au Québec, de l’homosexualité et des LGBTQR2, du mariage gai, de l’importance de bien préparer son au-delà, de la bonne façon d’éviter le purgatoire et l’enfer, des deux jugements général et particulier, de l’outillage indispensable pour résister avec succès aux attaques du démon et de la meilleure façon de sauver son âme. Tous ces sujets ont été rayés de la carte!

Pendant que la très grande majorité des homélies et des prédications au Québec répètent toujours la même cassette (Dieu est amour, amour, amour et il n’y aura que le ciel), les églises se vident, on «fait Église autrement» et on s’ajuste au monde moderne en prenant «le tournant missionnaire». Dossier à suivre.



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