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L’avortement tardif : un crime contre l’humanité

A l’occasion du triste 20e anniversaire de l’arrêt Morgentaler, qui a fait éclater toute la législation canadienne au sujet de l’avortement, le journal La Presse (27 janvier 2008, p. A2 et A3) a à nouveau publié un dossier accablant sur un scandale insupportable que maintient allégrement notre société généreuse et libérale : l’avortement tardif.

La journaliste Louise Leduc a obtenu auprès des différents organismes de « santé » du Québec des informations généralement cachées au public pour ne pas susciter d’indignation populaire envers l’industrie toujours florissante de l’avortement. Au cours de la dernière année, 2277 avortements tardifs (environ 1 sur 14 avortements) ont été commis entre la 14e et la 23e semaine de gestation dans la « Belle Province » si accueillante. Après la 23e semaine, les avortements tardifs, qui sont alors clairement des infanticides, ne sont plus comptabilisés car les mères enceintes sont encore envoyées en 2008 aux États-Unis pour subir « une boucherie innommable » (selon le mot de Lysiane Gagnon) par le gouvernement du Québec qui en assume évidemment tous les frais avec l’argent des contribuables. Des cliniques privées et autres merveilleux CLSC urbains et spécialisés (dans le meurtre) s’occupent d’effectuer les avortements de la 14e à la 21e semaine et l’honneur de faire les avortements entre la 21e et la 23e semaine revient au Centre hospitalier de Sherbrooke pour toute la province de Québec.

Mme Leduc est allée voir les praticiens et intervenants dans ce domaine et plusieurs expriment des réticences au sujet de l’avortement tardif, mais sans le condamner, souvent au nom de la liberté totale de la femme et par pusillanimité et couardise, en refusant de regarder en face le massacre et le caractère infanticidaire de l’avortement tardif. Michèle Marchand, secrétaire du Groupe de travail en éthique clinique au Collège des médecins du Québec, admet candidement : « Quand l’enfant est viable, ça pose assurément un problème moral aux médecins et à la majorité des gens qui ont réfléchi à ça ». Hélas, pas assez de gens « réfléchissent à ça » et on enterre ce crime loin dans sa conscience endormie. Quand on sait qu’un enfant est né à 21 semaines de gestation le printemps dernier en Nouvelle-Zélande, il est clair que l’enfant est « viable » à cette étape et l’augmentation de la période de « viabilité » ne dépend que des progrès de la technique médicale. Dès les premières semaines, le foetus a tous les caractères d’un être humain individué avec un système cardiaque et un système nerveux propres, indépendants de la mère.

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Un passant conscientisé.

La grande bioéthicienne Margaret Somerville, de l’Universté McGill, a été récemment consultée pour deux cas d’avortement tardif, un à 34 semaines avec un bec-de-lièvre et un à 32 semaines. Elle s’y est opposée vigoureusement en affirmant avec justesse : « Pourquoi est-ce considéré acceptable de tuer à l’intérieur mais qu’à l’extérieur, c’est considéré comme un homicide? » C’est là la grande question. Pour les avorteurs immoralistes québécois cependant, comme Claude Paquin de la clinique montréalaise Femina, il faut s’en remettre entièrement à la volonté de la femme enceinte, même pour un motif de sélection sexuelle comme on le pratique en Chine actuellement : « Je pense que ces docteurs sont capables de respecter le besoin des femmes. On n’a pas à juger ces femmes ni ces professionnels. »

Même le funeste avorteur Henry Morgentaler affirme qu’ « il n’est pas acceptable de pratiquer un avortement » après six mois de grossesse. C’est vraiment loin! Pourquoi choisit-il six mois et non pas 21 semaines? C’est une question d’humeur et parce qu’il voit bien que c’est alors un enfant qu’on ne peut plus appeler foetus ou embryon. Comme tous les autres défenseurs de l’avortement, il refuse de reconnaître l’humanité de l’enfant à naître et les droits qui devraient en découler, pour exalter la toute-puissance et la liberté absolue de la mère et d’une société inhumaine qui verse dans le totalitarisme masqué.

C’est pourquoi l’avortement, et parti-culièrement l’avortement tardif, sera un jour considéré comme un crime contre l’humanité, parce que l’on aura refusé durant quelques décennies de folie et d’errance de reconnaître l’humanité du foetus comme d’autres sociétés ont nié dans le passé l’humanité des Noirs ou des Juifs pour les livrer aux pires infamies et même à la mort.