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L'Assemblée des évêques catholiques du Québec: Réflexion sur le respect de la vie

Réflexion sur le respect de la vie

Communiqué de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec

11 septembre 2008

Au cours des derniers mois, l’opinion publique s’est enflammée autour de deux événements qui sont symptomatiques de l’attitude de notre société face au respect de la vie humaine, et particulièrement face à la condition de l’enfant non encore né. Si l’avenir de notre société nous tient à cœur, il est urgent de tenir un débat civilisé et respectueux sur les exigences éthiques et juridiques du respect de toute vie humaine, y compris celle qui est en développement dans le corps de la femme et qui demande à être accueillie.

Un vote unanime de l’Assemblée nationale

Le 17 avril dernier, l’Assemblée nationale se prononçait à l’unanimité en faveur d’une motion privée présentée par trois députés appartenant à chacun des partis présents à l’Assemblée. Cette motion protestait contre la présentation à la Chambre des Communes du Canada du projet de loi C-484 connu sous le nom de Loi sur les enfants non encore nés victimes d’actes criminels. Plusieurs voix se sont élevées dans le même sens – y compris des présidents d’associations médicales – pour contrer tout projet de loi qui risquerait d’être interprété comme garantissant des droits au foetus[1]. Ce qui est particulièrement préoccupant ici, c’est l’automatisme avec lequel la question est réglée en se basant sur un supposé « consensus social ».

Au moment où l’on investit beaucoup de ressources humaines et financières pour sauver des bébés nés prématurément, ce refus d’envisager que le fœtus est un être humain et qu’il puisse avoir des droits nous inquiète profondément. On ne tient pas suffisamment compte de données biologiques et psychologiques incontestables. Ne faisons-nous pas la sourde oreille à tant de femmes qui nous décrivent leur expérience de la maternité qui les a amenées à reconnaître très tôt en elles la présence d’un être différent ? Ne refusons-nous pas d’en tirer les conséquences éthiques et juridiques qui s’imposent ?

Une décoration fort contestée

Le 1er juillet, on apprenait que la Gouverneure générale du Canada accorderait la médaille de l’Ordre du Canada au docteur Henry Morgentaler. Cette décision a déclenché un vif débat où la tolérance n’était pas toujours à l’honneur. Plusieurs ont salué avec joie cette décision qu’ils ont qualifiée d’historique ; d’autres ont exprimé leur profond désaccord. Partisans « pro-vie » et « pro-choix » se sont affrontés rudement, reprenant avec vigueur leurs convictions respectives sur les droits de l’embryon et les droits de la femme enceinte. L’âpreté des échanges a montré à l’évidence qu’il y a dans la société des divergences fondamentales sur la façon de concevoir l’être humain. On déplore alors qu’un organisme aussi respectable que l’Ordre du Canada honore une personnalité dont l’activité professionnelle, bien loin de rallier les personnes, est cause de profondes divisions. N’y a-t-il pas là une concession au « politiquement correct » qui considère réglé de façon définitive le débat sur l’avortement ? Quant à nous, nous ne pouvons qu’exprimer notre profond désaccord avec ce geste dans la mesure où il honore une pratique qu’une grande partie de la population désavoue et qui prive le pays de citoyens dont il aurait tant besoin.

C’est pourquoi l’Assemblée des évêques catholiques du Québec appuie unanimement la décision prise par le cardinal Jean-Claude Turcotte de renoncer à la distinction d’Officier de l’Ordre du Canada qui lui avait été remise en 1996.

Ces deux événements sont des symptômes d’un malaise profond. Comme le sont les tentatives récurrentes de favoriser l’euthanasie et le suicide assisté. Alors que nous nous disons tous en faveur de la vie, ne sommes-nous pas tentés de déterminer nous-mêmes les vies qui méritent d’être vécues?

Pour un débat civilisé et un engagement décidé en faveur de la vie.

C’est pourquoi il nous semble impératif de lancer un cri d’alarme et d’inviter les gouvernements et l’ensemble de la population à une réflexion approfondie sur ce sujet. En même temps, il est nécessaire de mettre sur pied une série de mesures qui s’attaquent aux causes économiques et culturelles de l’avortement et apportent un réel soutien aux couples et aux femmes seules placées devant des choix déchirants. En plus d’être un drame humain, l’avortement est un problème politique. Il interpelle l’État, garant du bien commun et du respect des droits humains. Il interpelle aussi chacun et chacune d’entre nous à développer un sens profond de la dignité de toute vie humaine et à nous engager concrètement auprès des personnes en difficulté.

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Source: A.E.C.Q.

Renseignements : Rolande Parrot

À Sainte-Anne-de-Beaupré (418) 827-3781, poste 2143

À Montréal (514) 274-4323

[1] Voir la lettre ouverte adressée aux chefs de partis fédéraux par le Dr Yves Lamontagne, médecin et président du Collège des médecins du Québec : « Contre toute criminalisation de l’avortement », Le Devoir, mardi 3 juin 2008; aussi, le communiqué de la Fédération des médecins spécialistes du Québec en date du 16 avril 2008 dénonçant le projet de loi C-484 et l’attitude du chef libéral Stéphane Dion.

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