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J'ai été violée par mon fiancé. Et j'ai découvert que j'étais enceinte de lui.

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Par Robyn McLean pour LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

Je ne pouvais croire que j'étais enceinte : « Comment ai-je pu en arriver là, me disais-je? »

J'avais dit à mon fiancé que je ne voulais plus coucher avec lui. Je voulais attendre jusqu'au mariage. Ma conscience et ma relation si dégradée avec Dieu me déchiraient.

Alors il m'a prise de force.

Cela recommença plusieurs fois, même si ce n'était pas toujours sous la menace du : « si tu ne me le donnes pas, je le prendrai. » D'une manière ou d'une autre, c'était toujours contre ma volonté.

A cette époque (hiver 2009 - printemps 2010), j'avais discuté avec lui, je voulais le quitter. A vrai dire, ce n'était pas vraiment une discussion. Il m'a attaché les poignets et chevilles, et je restais là sur le sol, impuissante, dans le salon de son apartement.

Je le suppliais de me libérer de mes liens. Mais il commença à remplir d'eau une casserole. Ensuite il a chauffé à blanc un ustensile en métal. Je le suppliais de plus belle, dans une grande panique. Finalement, il m'a rejoint avec l'ustensile brûlant et l'a plongé dans l'eau juste devant mon visage. Alors au contact de l'eau le métal brûlant grésilla. Et il m'a dit : « Maintenant imagine quelle brûlure ça te ferait sur la peau. »

Merci Seigneur, parce que ce fut une menace qu'il ne mit jamais à exécution. J'ai été cependant frappée à coup de bâton, et rouée de coups. Dans ma relation avec mon fiancé, j'ai été victime d'une grande violence à la fois physique, morale, verbale et sexuelle.

Maintenant j'ai un bébé.

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Honte

J'ai senti que tous mes secrets allaient être dévoilés sans avoir eu le temps de les régler. Comment pouvais-je avoir un enfant dans ces conditions ? J'étais la fille d'un pasteur censée donner l'exemple. Et maintenant, j'étais enceinte, même pas mariée, empêtrée dans un tas de mensonges. Ma vie était un cloaque, et j'avais si honte que quelqu'un l'apprenne. Je sentais que je ne pourrais plus supporter davantage ce sentiment de culpabilité.

Je n'ai jamais cru que tuer un enfant dans son ventre était une bonne chose. Maintenant je devais affronter un moment de ma vie qui testerait mes limites. .

Mes parents s'étaient déjà grandement inquiétés de ma relation amoureuse. Je ne pouvais pas en rajouter avec eux, encore moins avec les autres pasteurs ou responsables d'églises que je connaissais... leur dire quoi ? qu'en plus j'étais enceinte !

« Ils ne devaient pas savoir ! Je ne voulais pas qu'on sache! »

Je commençais à pleurer en voyant défiler les visages de tous ces gens dans mon esprit, sur le chemin qui descendait vers la garderie où j'avais été assistante.

Pour rendre les choses plus difficiles encore, suite à ma volonté de rompre avec mon fiancé, il m'avait dit que si je le faisais, il irait clamer à l'accueil de l'Université que j'étais enceinte. Il révélerait ce que j'avais fait et raconterait toutes sortes de choses sur moi. Le gens ne pourraient jamais démêler le vrai du faux. La honte m'envahit de nouveau. Je ne pouvais imaginer affronter les autres qui sauraient ce que j'avais réellement fait. Comment aurais-je pu aussi assumer mes mensonges ?

Je décidai d'arrêter mes cours semestriels à l'été 2010, car je ne voulais plus achever mes études d'institutrice. Et je ne voulais pas non plus dépenser de l'argent pour une carrière dans l'enseignement dont je n'étais pas sûre. De toute façon, j'étais sans le sou à cause de mon fiancé qui m'avait réclamé 1000 dollars de mes économies. En plus, je n'avais pas réellement besoin de cours pour réussir le diplôme en Études Bibliques Générales à l'université.

Le recteur, le doyen des étudiants et le personnel administratif, mes parents et la direction, tous s'opposèrent à moi. Ils ne comprenaient pas que je veuille arrêter ma formation.

Mais je savais une chose : malgré toute ma honte, mon angoisse et ma souffrance, la vie précieuse qui grandissait en moi valait plus que tout au monde. Tuer mon enfant pour couvrir ma honte, innocenter mes erreurs, préserver mes finances, ou paraître mieux, ne réglerait pas mes problèmes et ne me serait d'aucun secours.

Piégée

Mon fiancé me dit qu'il était heureux de devenir papa. Il me dit un jour qu'il voulait être un bon mari pour moi, et un bon père pour notre enfant. Il me demanda pardon de ne m'avoir pas traitée comme je méritais de l'être, comme un trésor.

L'espérance renaissait. Tout pouvait rentrer dans l'ordre après tout. Je retrouvais mon fiancé tel que je l'avais connu au premier jour.

Bientôt il m'emmena dans un terrain vague tout près, par une nuit noire, et m'intima l'ordre de me défendre avec un bâton. Je m'emparai vite du bâton et lui donnai un coup à la nuque, pour le bloquer, tandis qu'il venait sur moi.

J'étais enceinte de trois mois et demi, terrifiée. D'habitude je suis de nature combattante et fière dans le sport. Je défends volontiers les autres. Mais dans cette relation avec lui où je me sentais manipulée dans mes émotions, j'étais désorientée. Je ne voulais pas lui faire de mal, je craignais aussi des représailles.

Au début je voulais lui résister comme autrefois, mais j'étais terrorisée d'exposer mon enfant. Alors je me couchai à terre dans la position fœtale pour protéger mon ventre, prenant les coups par derrière, sur la tête et les bras. Au bout d'un moment, il s'arrêta.
C'est une histoire tellement incroyable. Mais finalement nous nous sommes mariés dans l'espoir que tout changerait.
Je ne réalisais pas à ce moment à quel point j'étais aveuglée et comme dans un piège. J'essayais seulement de survivre. Dans cette aventure, je me forçais à n'envisager que l'espoir et le bien qui en sortirait.

Adriel vient au monde

Quand je donnai naissance à mon garçon le 15 janvier 2011, mon mari n'était pas là. Il était parti pour un mois d'entraînement. Quand mon fils, Adriel (A. J.), vint au monde, je fus remplie de joie et d'excitation. Mes parents étaient si fiers et si comblés de le voir. Ils le prirent dans leurs bras et versèrent d'abondantes larmes. Il était si précieux pour nous tous.

Il ne l'était pas moins pour beaucoup d'autres personnes, même des étrangers. Mais nous ne nous en doutions pas.

Il y a des tonnes de jolis et tendres bébés, mais il y avait quelque chose en plus avec Adriel. Il ne ressemblait à aucun autre. Ce n'était aucunement comme je m'étais inquiétée avant. Je n'avais aucune culpabilité à le regarder. Des sentiments neufs, de nouveaux souvenirs commençaient à naître en mon esprit. Aucune souffrance, aucun tourment. Cet enfant était si cher à mon coeur, si émouvant.

D'abord, je l'avoue, ma tendresse pour lui venait de ce que j'étais devenue la maman d'un joli bébé, avec des yeux marrons magnifiques. Mais très vite, j'ai vu aussi qu'il attirait des gens de tout genre. Adriel faisait tomber les prétentions de tous ceux qui disent habituellement que rien de bon ne sort d'un viol et de ce genre de situations traumatisantes.

Les gens disent volontiers en pareil cas : « Qui voudrait de cet enfant ? », « Qui supporterait ces souvenirs affreux », « Vous réalisez quel genre d'enfant je vais garder ? », « Je ne veux pas être lié à ça! » Même des chrétiens ont pu tenir ce langage, même si maintenant ils aiment et apprécient Adriel. Ils s'en défendent, mais ils succombent au charme de mon garçon.

Il est des personnes qui pensent que l'avortement est une bonne chose, mais ces mêmes personnes adorent mon fils. Ils ne pourraient imaginer qu'il ne soit pas là aujourd'hui avec nous, malgré les circonstances horribles de sa conception. Il enchante les gens d'une manière incroyable, et son origine biologique importe peu. Les « pro-vie » ou les « pro-choix » qui me connaissent et le connaissent, seraient horrifiés si je parlais de lui comme on parle de ces bébés avortés conçus dans des circonstances semblables. Il savent que mon garçon est quelqu'un de grande valeur.

Que j'aie désiré ou non mon petit garçon, cela ne détermine ni son caractère, ni sa valeur ni sa dignité. Mes émotions ne changeront jamais rien à ce qu'il est comme personne, quel que soit son âge. Ce qu'est son père biologique n'y change rien non plus. Je suis si fière de mon fils, de l'amour qui émane de lui. Je suis fière de sa force (et il était déjà si fort dans mon ventre!). Je suis fière de la joie qu'il apporte dans la vie des gens.

Adriel a tendance à aller vers des gens qui ont besoin d'amitié et de reconnaissance, et il fait en sorte que ces gens se sentent aussi bien que lui. Une fois mon coeur a fondu – ceux de mon père et ma mère aussi ! Il avait deux ans et demi. Nous nous promenions en poussette à la foire du comté. Il y avait un handicapé physique en chaise roulante. Adriel le remarqua et lui fit un signe de la main, avec beaucoup d'amitié ! Les gens qui le poussaient furent surpris, et l'homme lui retourna gentiment son bonjour. Leur famille et la nôtre furent vraiment émues par cet épisode.
Je ne peux imaginer le monde sans lui, car il touche tellement de gens. Et quand on y pense, il vient tout juste de commencer sa vie. Sans Adriel tous ces moments magiques ne seraient plus.

L'avortement n'est pas la réponse

Les souvenirs avec lesquels je dois vivre, après avoir quitté mon mari, je les aurais eus de toute manière avec ou sans mon bébé. Nous ne savons pas toujours ce que l'avenir nous réserve, mais les statistiques ont montré qu'un avortement après un viol augmente en fait le risque de suicide, de même que les souvenirs douloureux (plus que si la mère, malgré le viol, porte le bébé jusqu'à terme).

Prendre une décision de tuer un bébé dans son ventre parce que nous pensons que tout s'effacera ou que tout ira mieux est souvent une illusion. Quand je regarde mon fils, je ressens en moi un amour comme n'importe quelle maman. Je ne vois pas les mauvais souvenirs. Je n'ai aucun regret ou blessure. Je me sens libre et bénie.

Vous les mères qui vous vous débattez avec l'avortement, surtout dans une situation de viol, s'il-vous-plaît, écoutez mon histoire

Vous avez des recours, il existe des solutions. Il y a l'adoption. L'adoption est chère à mon coeur parce que j'ai été moi-même adoptée. Donner à un enfant une chance de vivre est un grand cadeau, non seulement pour l'enfant, mais aussi pour vous. Pour toute la souffrance que vous avez endurée et que vous endurez, je veux vous donner un mot d'encouragement : votre vie n'est pas finie, vous avez un avenir, et c'en est peut-être le commencement. Adriel a été mon commencement.

Pour les mères qui ont connu l'avortement, je n'ai aucun ressentiment contre vous. Mon coeur pleure avec vous sur l'enfant que vous avez perdu. Certaines d'entre vous souffrent encore, d'autres font leur deuil. Vous pouvez dépasser cette souffrance d'hier et d'aujourd'hui.

Je veux aussi demander pardon au nom de ceux qui ont été insensibles à votre douleur. Une partie de cette souffrance peut-être remonte à loin, quand vous étiez enfant, et continue à peser sur votre passé récent, et les décisions que vous avez prises. Je vous demande pardon au nom de ceux qui vous ont avilies, maudites, condamnées à l'enfer, qui ne vous ont montré aucune compassion. Peut-être était-ce ceux qui auraient dû vous aimer le plus, ou c'était de parfaits inconnus.

Certaines parmi vous n'ont jamais entendu dire qu'elles étaient aimées et chéries. C'est si difficile dans ces conditions d'aimer les autres, encore plus un bébé, quand personne n'a versé cet amour dans votre vie. Ils vous ont plutôt dit : « Tu ne vaux rien. Tu ne compteras jamais pour qui que ce soit. » Ils vous ont dit qu'ils vous détestaient. Que vous n'auriez jamais la première place dans leur coeur. On vous a dit que vous étiez sans interêt et stupides.

Je veux vous dire : « Je t'aime. Tu es désirée. Tu es précieuse. Tu as de la valeur. Tu es dans mes pensées. »



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