Par Ben Johnson de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie
Vidéo disponible un peu plus loin dans l’article
24 février 2016 (LifeSiteNews) - Lila Rose croit que si les Américains faisaient face à la réalité de l’avortement, ils deviendraient tous pro-vie en l’espace d’un instant. Elle a annoncé hier soir qu’elle a fait équipe avec l’ancien avorteur Dr. Anthony Levatino afin de lancer un nouveau site web présentant à tous les Américains les faits médicaux concernant les procédures d’avortement.
AbortionProcedures.com, qui a été mis en ligne ce matin, démontre précisément ce que son nom indique. Ce nouveau site internet nous montre Dr Levatino (médecin qui a pratiqué plus de 1 200 avortements) décrivant les méthodes les plus communes pour avorter. Chacune des procédures est dépeinte par de petites animations.
«Ces vidéos ont été révisées par des médecins et des professionnels de la santé», a expliqué Lila Rose à LifeSiteNews durant un appel téléphonique hier soir.
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Chacune de ces vidéos durent de trois à quatre minutes et détaillent les différentes procédures tout en soulignant les risques médicaux associés à chacune d’entre elles.
Il n’y a pas d’images graphiques de bébés ensanglantés; toutes les vidéos consistent en de simples animations. Les descriptions du Dr Levatino ne cherchent pas à impressionner. Ses explications sont factuelles et claires, même lorsqu’il décrit calmement les mères tirant la chasse d’eau de la toilette alors qu’elles viennent d’y laisser tomber leur bébé après avoir pris la RU-486.
«Généralement, la femme qui se prépare à expulser son enfant s’assoit sur une toilette, dans le but d’éventuellement en tirer la chasse d’eau», dit-il dans sa vidéo sur les avortements médicaux, expliquant l’usage de la pilule abortive durant les sept premières semaines de grossesse. «Parfois, elle peut voir son bébé mort et le placenta qu’elle vient d’expulser… Et si elle regarde attentivement, elle peut même être en mesure de compter les doigts et les orteils de son enfant».
En tout, il décrit quatre méthodes pour avorter
- L’avortement médical – L’usage du RU-486 durant les premiers stades de la grossesse;
- L’avortement par aspiration (succion) – La forme la plus commune d’avortement, utilisée lors des douze premières semaines de gestation, particulièrement entre la sixième et la douzième semaine de grossesse;
- L’avortement par démembrement (dilatation et extraction, ou D&E) – La forme la plus commune d’avortement lors du second trimestre, où l’enfant est littéralement déchiré membre par membre. Dr Levatino a pratiqué cette méthode jusqu’à la vingt-quatrième semaine de gestation, même s’il admet l’avoir fait parfois un peu plus tard que cela; et
- L’avortement par induction – La méthode utilisée durant le troisième trimestre, où l’on injecte à l’enfant du Digoxin, puis où l’on procède à l’accouchement de l’enfant mort-né ou, occasionnellement, encore en vie.
«Toutes ces procédures sont légales dans ce pays», a expliqué Rose à LifeSiteNews. «Dans notre climat politique actuel… Nous avons des politiciens qui préconisent l’avortement n’importe quand durant les neuf mois de grossesse».
Et l’industrie de l’avortement – ainsi que ses candidats politiques favoris – désire forcer les Américains à payer pour ces procédures. «Quelques politiciens d’aujourd’hui, dont certains faisant partie de la course politique 2016, veulent l’annulation de l’amendement Hyde», la loi signée par le président Jimmy Carter qui prohibait tout financement des avortements avec l’argent des fonds public, a expliqué Rose à LifeSiteNews. Hillary Clinton et Bernie Sanders ont dit qu’ils appuyaient le financement par les contribuables des «avortements-sur-demande», et ce, n’importe quand durant les neuf mois de grossesse, comme le stipule la position officielle de la plateforme politique de 2012 du Parti Démocrate.
Il y a aussi plusieurs segments d’entrevues avec le Dr Levatino où il décrit sa transformation d’un avorteur à un défenseur pro-vie ayant témoigné de son cheminement devant le Congrès. «J’en suis venu à réaliser que tuer un bébé à n’importe quel stade de la grossesse était mal», dit-il. «Je veux que vous sachiez que peu importe où vous vous trouvez aujourd’hui et peu importe ce que vous avez pu faire, vous pouvez changer».
Même si le site internet évite l’utilisation d’images graphiques ou ensanglantées, Rose explique croire que la description d’enfants avortés pourrait aider à mettre fin à l’avortement, ce qu’elle relie aux mouvements abolitionnistes ayant utilisé des images de bateaux remplis de corps entassés durant les traversées transatlantiques pour mettre fin au commerce d’esclaves.
«Nous croyons que cela va avoir un impact sur les élections» explique Rose à LifeSiteNews.
«Après neuf ans d’investigations secrètes, Live Action a découvert que les avorteurs mentaient régulièrement aux femmes au sujet du réel développement de leur enfant, de la brutalité que l’avortement produisait sur le corps des bébés, et des risques pour leur santé et sécurité» explique-t-elle. «Personne ne connait mieux ces mensonges, ou est mieux placé pour les démasquer, qu’un avorteur.»