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Fin de Cycle ou fin d'un peuple?

Mathieu Bock-Côté vient d’écrire un livre qui possiblement, marquera l’histoire du Québec. Ce livre est l’analyse la plus perspicace et intelligente que nous aurions dû avoir de la situation actuelle du Québec.
 
Mais cette analyse n’est pas seulement trop optimiste comme le disait Gilles Proulx, elle fait abstraction d’une donnée majeure, capitale, primordiale, sans laquelle toute cette merveilleuse analyse ne devient que du vent. Si le Québec n’avait pas avorté des centaines de milliers de Québécois, voire plus d’un million depuis la décriminalisation de l’avortement au Canada, le livre de Bock-Côté serait le phare actuel du patriotisme québécois. Indépendamment de la question démographique, il éclaire les enjeux et apporte les solutions nécessaires au renouvellement de la fierté d’un peuple.
 
Mais, et ce mais n’est pas un argument secondaire, nous n’en sommes plus là. La réalité québécoise faisant abstraction de la question démographique est de la pure science-fiction. En terme comptable, la force d’un peuple est premièrement sa démographie; en terme humain, la bonne santé de ses familles!
 
En 2003, Radio-Canada et La Presse donnaient une série de conférences sur le phénomène préoccupant de la dénatalité. Les propos alarmants sont des plus actuels 10 ans plus tard. Comment se fait-il qu’une telle prise de conscience soit demeurée sans suite? Comment se fait-il que l’on soit incapable de se parler clairement et avec authenticité au Québec? Comment se fait-il qu’il y ait une telle censure sur la question démographique? Lucien Bouchard se fit rabrouer par Daniel Johnson fils et le parti libéral pour avoir osé évoquer le faible taux de natalité des femmes de « race blanche » terme scientifique qui n’avait rien de raciste… Et le débat fut clos. Quel était ce débat?
 
Voici certaines conclusions qu’avaient apportées les conférenciers en 2003. Notons que si les chiffres ont quelque peu changé, l’analyse demeure toujours valide. Écoutons d’abord Lucien Bouchard, à une époque où sa parole était écoutée par tous les Québécois, puis le démographe Georges Mathews et la mère de famille et auteure Pascale Pontoreau :
 
« Depuis 1990, le nombre de naissances n’a pas cessé de décliner au Québec. Notre indice de fécondité est de 1,45 par rapport à 1,51 au Canada et 2,1 aux États-Unis. Nous avons moins d’enfants et vivons plus longtemps. Il ne faut pas être Einstein pour en déduire que, si rien ne change, nous nous trouverons, à terme, dans une situation critique. Dès 2021, une personne sur cinq aura 65 ans et plus. À compter de 2026, notre population globale commencera à décroître, c’est-à-dire que les décès prendront le pas sur les naissances. Une personne sur cinq prévoit ne pas avoir d’enfants, ce qui fait dire au sondeur de la maison CROP, M. Alain Giguère, que “l’hédonisme est l’apanage de la société actuelle”. Faut-il rappeler que Le Robert définit l’hédonisme comme “la doctrine qui prend comme principe de la morale la recherche du plaisir, de la satisfaction.”
 
(…)
“On dira que nous ne sommes pas les seuls à subir un déclin de natalité. Sans doute, mais le phénomène a frappé ici plus fort qu’ailleurs. Dès qu’il se met en branle, le balancier s’en donne à cœur joie chez nous : à l’époque où tout le monde avait beaucoup d’enfants, nous en avions encore plus que les autres. Maintenant que les autres en ont moins, nous poussons la trajectoire plus loin et en faisons encore moins que la plupart d’entre eux. L’une des révélations les plus déprimantes du sondage CROP est qu’une majorité de Québécois se préoccupent peu de la dénatalité. On pousse l’inconscience jusqu’à ne pas s’inquiéter de l’hémorragie des fonds de retraite que menace d’entraîner le renversement de la pyramide d’âge et à écarter le recours à des solutions comme l’immigration et le report de l’âge légal de la retraite.”
 
Des prédictions qui se réalisent
 
Pessimiste monsieur Bouchard, non. Tout simplement réaliste. Ce que plusieurs démographes ont dénoncé depuis une vingtaine d’années, au prix d’une réputation de prophètes de malheur, se réalise tranquillement. Une population indifférente s’éveille par crainte d’une vieillesse dans la pauvreté, sans filet social pour la protéger. Le démographe George Mathews pose la question et donne une réponse claire :
 
“D’où une question simple et directe : les paramètres actuels des programmes de prestations et de services sociaux et médicaux offerts aux personnes âgées pourront-ils être maintenus? Il n’y a là rien de nouveau. Personne ne pourra prétendre que le Québec aura été pris par surprise. Cela fait au moins quinze ans que la réponse à cette question est à peu près connue. Et quelle que soit la manière dont on retourne cette question, la réponse est NON!”, affirme sans détour George Mathews.
 
(…)
 
Pourquoi faire des enfants?
 
On ne procrée pas pour sauver un peuple. La disparition d’un peuple est le signe et la conséquence d’une perte généralisée du goût de la vie. Si l’on déplore la disparition d’une espèce animale ou végétale, l’amenuisement des cultures exotiques, amérindiennes, nous n’avons pas la même réaction face à l’érosion de notre propre culture, de notre propre peuple. Les Québécois ne feront pas d’enfants parce que le peuple québécois risque une lente assimilation. »
 
(…)
 
Une mère de famille partage son rêve
 
Pascale Pontoreau, mère de quatre enfants et auteure de « Des enfants, en avoir ou pas? » témoignaient ainsi lors de ces conférences :
 
« Et oui, aujourd’hui, on existe surtout en fonction de notre emploi. Tiens essayez pour voir : — “Qu’est-ce que tu faits toi?” — “Oh moi, je reste à la maison, je m’occupe des enfants.” — “Oui d'accord, mais qu’est ce que tu vas faire… après? ‘C’est inconcevable de s’occuper de ses enfants et d’être heureux là-dedans.’
 
Mme Pontoreau exprime son rêve, un rêve qui reflète celui de milliers de couples et jeunes familles :
 
‘À quand une société où les gens auront le choix d’avoir ou de ne pas avoir d’enfants sans s’arrêter à des considérations économiques de tout ordre (argent, places en garderie, santé, etc.) J’aimerais que les femmes et les hommes puissent décider de rester chez eux, le temps qu’ils le désirent, pour s’occuper de leurs enfants sans culpabilité de ne pas être professionnellement productifs et sans angoisse de manquer d’argent; j’aimerais que celles et ceux qui désirent retourner sur les bancs d’école ou au travail puissent le faire sans passer leur temps à le gagner; j’aimerais qu’il existe une véritable valorisation de ce rôle incroyable et parfaitement ingrat qu’est l’éducation de nos propres enfants, non pas pour ramener les femmes à la maison, mais parce que ce rôle est le seul, à la portée de tous, qui a une incidence à l’échelle du pays.’ (tiré du Magazine Le JMJiste, vol.2 no1, mars-avril 2004)
 
La démographie devrait être la première préoccupation des véritables patriotes, parce qu’elle est la question la plus importante pour la survie d’un peuple. Mais peut-être le totalitarisme féministe empêche-t-il tout débat sur le sujet. On a cloué le bec à un premier ministre, Lucien Bouchard, en affirmant qu’il voulait renvoyer les femmes au foyer. Sera-t-il possible un jour de discuter ouvertement de ces questions primordiales pour l’avenir d’un peuple?
 
Malgré tout, il faut le dire, la disparition d’un peuple est la conséquence d’un problème bien plus important.
 
‘Si autrefois la raison d’être du travail était la famille, le lien n’est plus évident aujourd’hui… On travaille pour être riche et avoir un standing de vie qui nous permettra d’être reconnus par nos pairs. L’enfant s’ajoute à cette vie pourvu qu’il ne soit pas un empêchement trop grand à cet épanouissement personnel. Lorsque la carrière et l’économie passent en premier, qu’est-ce qu’apporte un enfant? Il est malheureux de noter que si l’on s’interroge aujourd’hui sur la dénatalité, ce n’est trop souvent que pour des raisons économiques.’
 
Beaucoup de jeunes ne savent pas pourquoi ils auraient des enfants, n’ont pas une espérance assez forte, un goût de vivre et de vie assez grand pour regarder avec joie pousser un bambin… Et plus de deux enfants? Dans une société où la course empêche la tendresse requise pour faire grandir un enfant, la contraception et l’avortement sont les solutions de parents ayant peur de ne pouvoir transmettre l’amour, le temps nécessaire pour construire et affermir le cœur de leurs enfants.
 
Est-ce que la priorité humaine ne serait-elle pas de redonner le support aux parents qui leur permettra d’envisager avec sérénité les années de croissances de leurs enfants. Et alors, avec cette base humaine de familles solides, on pourra faire un rassemblement ‘d’une famille de familles’ et si nous le voulons, de ce ‘quelque chose comme un grand peuple’, se baptiser un pays… 
 
‘Un peuple qui tue ses enfants n’a pas d’avenir », disait Jean-Paul II. Est-ce que les patriotes québécois, s’ils tiennent à leur peuple, sont prêts à regarder la réalité en face et à combattre l’avortement?
Tout le reste n’est que discussions sur la direction à prendre, dans un naufrage où personne ne parle de colmater la brèche…
 
Nous aurions aimé que les problématiques posées par M. Bock-Côté soit les vraies problématiques de l’heure, mais pour l’instant, elles ne font elles aussi, que camoufler le gouffre humain de l’avortement, de l’euthanasie, du suicide, de la contraception qui détruisent un peuple, oui, mais plus grave encore, broient les cœurs de toutes personnes pour les emporter dans une culture de mort, où la mort sera toujours la solution de désespoir préconisée, dans un cercle vicieux sans fin…
 
D’abord sauver, encourager les familles et leur redonner le goût de la vie, faire disparaître l’avortement, ce qui aura pour effet secondaire de permettre l’établissement d’une famille de familles, avec une histoire et une culture commune, ce qu’est un peuple. Pourra-t-on faire sauter le ‘politically correct’ qui empêche de faire les vrais débats?
 
Nous voulons sauver des vies pour elles-mêmes, parce qu'elles méritent d'être aimées et protégées. Mais la fin de l'avortement produira une multitude d'effets bénéfiques qui permettront entre autre de discuter de l'avenir d'un peuple. Pourrons-nous compter sur les intellectuels pour défendre d'abord ce qui doit être défendu?
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