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Enceinte à 15 ans suite à un viol, les gens m’ont critiquée parce que je n’ai pas avorté mon bébé

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Diana Valeria Contreras (LifeNews) - traduit par Campagne Québec-Vie

7 décembre 2016 – Au cours de l’été 2008, dans le sud du Chili, j’ai été violée à l’âge de 15 ans. Le temps passa, et je découvris que j’étais enceinte. J’étais apeurée, et ne voulais pas devenir mère, je gardai donc ma grossesse secrète. 

J’ai pleuré beaucoup et j'étais déchirée puisqu’il y avait une autre personne vivant en moi et je n’avais nul autre droit que de le ou la protéger. J’ai alors tenté de me préparer mentalement à comprendre une chose que personne ne m’a jamais expliqué. 

Après trois mois, j’ai fait une fausse couche. Plus tard cette année-là j’ai essayé de m’enlever la vie. Quelqu’un finit par m’amener à l’hôpital, où j’ai été finalement traitée pour ma dépression. Je souffrais puisque c’était une chose horrible que les personnes étant au courant de ma situation puissent affirmer que ma fausse couche était une bonne chose. Ils me disaient : “Au moins, tu n’as pas vu le visage du bébé.” 

Au fond de mon cœur, j’ai senti que le bébé était à moi, en dépit d’être au courant de sa conception. Pendant que j’étais enceinte, j’ai pensé à quoi dire aux gens s’ils me demandaient qui était l’enfant que j’avais à mes côtés. Je pensais à quoi dire à mon enfant s’il ou elle m’avait posé des questions sur l’origine de leur terrible père, puisque je me souciais du bien-être de mon enfant.

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Les années ont passé, j’ai rencontré un homme duquel je suis tombée amoureuse, et en 2014, je suis tombée enceinte de mon second enfant. Mais sept mois après le début de la grossesse, le cœur de mon bébé arrêta de battre. Lorsque je suis arrivée à l’hôpital, le docteur a informé ma mère au sujet de mon premier enfant, et en plus, le personnel médical m’a traitée grossièrement, puisqu’ils pensaient que j’avais fait preuve de négligence en faisant une fausse couche à sept mois.

Je me sentais totalement isolée alors que je donnais naissance car le personnel médical ne voulut laisser entrer personne dans la salle, et ils prirent immédiatement mon fils comme si sa vie ne voulait rien dire. On me laissa seule alors que j’éprouvais une baisse en colostrum – le lait maternel destiné au bébé. Eventuellement, je fus capable de voir mon fils, Gabriel, dans d’horribles circonstances – dans un pot. 

J’étais profondément marquée, tellement affectée et incapable de me débrouiller, que je fus renvoyée du travail. Et puis Dieu commença à travailler à la conversion de mon cœur, après avoir vécu tant de tragédies. 

Avoir été violée à 15 ans, devenir enceinte suite à un acte horrible, et perdre momentanément cet enfant – mon enfant, je me suis sentie abandonnée par Dieu, bien que je savais que, sous une forme quelconque, il m’avait protégé lorsque j’avais essayé de m’enlever la vie. 

Suite au viol, je me suis sentie sans valeur et je finis par me dévaloriser en étant exploitée comme prostituée. Je me fichais de ce qu’il pouvait m’arriver. Mon corps avait fait face à un immense chaos, et je n’avais aucune ressource à ma portée pour y faire face. 

Je me suis alors habillée en noir et eus un tatou d’un énorme dragon sur mon dos car je voulais documenter ma douleur, ma colère. Je venais tout juste de regarder le film Millenium, et je pouvais m’y associer puisque je me sentais comme dans un étrange paradoxe. Je ne savais pas comment exprimer mes sentiments extérieurement, et donc le dragon tatoué sur mon dos représentait une déclaration. 

Lorsque mon fils Gabriel mourut, j’ai demandé à Dieu, “Pourquoi laisses-tu ce genre de choses arriver ?” Un jour, je me suis agenouillée et ai affirmé à Dieu, “Donne-moi une raison pour comprendre tout cela, car j’ai besoin de celle-ci pour rester dans ce monde.” 

Un jour, une mère s’est approchée de moi et a demandé mon aide. Dû à sa situation, son besoin d’aide, et mon opportunité de l’aider, j’ai réalisé soudainement que tout – absolument tout – avait un but. C’est par cette occasion que je remis à Dieu ma souffrance.

J’ai alors commencé à fréquenter l’église et lire la Bible. Un groupe d’étudiants chrétiens m’a beaucoup aidée. Je savais qu’il y avait un bon nombre de personnes qui ont souffert de la même façon que moi, et je ne voulais pas qu’ils se sentent sans valeur. J’ai donc laissé derrière moi mes vêtements noirs, de même que le sens de mon dragon tatoué. Je dis alors à Dieu, “Tu ne peux pas me redonner mes enfants, ma virginité, ou ma jeunesse que j’ai perdue, mais il t’est possible de me dire comment aider les autres.” 

J’ai commencé par pardonner. Je me pardonnais de m’être méprisée. Suite à cela, j’ai eu une tâche difficile en pardonnant à tous ceux qui m'avaient blessée : les docteurs, les infirmières, et mon violeur. Cependant, par le pardon, je sentis la paix. 

Aujourd’hui, j’utilise cette douleur, qui est nostalgique, pour alimenter ma passion d’aider les autres. Si je suis encore debout actuellement, c’est grâce à la miséricorde de Dieu. J’ai appris que même les choses les plus tristes ont un but. Dieu est capable de prendre votre plus grande souffrance, votre cœur brisé et de vous rendre la joie de vivre. Il vous récompense pour chaque épreuve qu’Il vous permet de passer. 

Présentement, je suis célibataire et me bats pour la vie des enfants à naître en mémoire de mes propres enfants, en mémoire de ma propre souffrance, car ce dont nous avons le plus besoin, c’est le soutien pour surmonter nos épreuves, sans avoir à tuer qui que ce soit. 

Note: Diana Valeria Contreras est la présidente de Foundacion Angel de Luz (Fondation de l’Ange de Vie), une association qui supporte et défend l'identité et la vie des enfants à naître qui sont décédés. Elle est également une bloggeuse pro-vie pour Save the 1, qui raconte son histoire, originalement écrite en espagnol pour notre blogue Salvar El 1, et traduit par nos éditeurs hispanophones.



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