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Des propos crus mais combien justes sur la pornographie dans le Journal de Montréal

Sur le site du Journal de Montréal du 23 février 2012, on retrouve cet article aux propos clairs et vrais sur l'un des pire méfaits de la pornographie: l'élimination d'une sexualité épanouissante dans une relation amoureuse et responsable, remplacée par un univers virtuel de masturbation. Un article signé Mathieu Bock-Côté:

Avec les réseaux sociaux, avec Twitter et Facebook surtout, l’existence devient virtuelle. Les gens se croient connectés comme jamais. Mais ils se replient devant leur écran. Avec les téléphones intelligents, c’est pire : leur écran ne les quitte jamais.

Ce phénomène dévoile son caractère pathologique avec la démocratisation du porno par le Web. Elle participe à cette société de plus en plus virtuelle et malheureuse. Le porno ne m’indigne pas. Mais m’ennuie. Toujours le même scénario préfabriqué. Position 1, et 2, et 3. Et hop ! La finale.

Lorsque le porno n’est pas banal, c’est qu’il est brutal. Oubliez la séduction, ­oubliez les caresses. Oubliez le désir. Souvent, il fonctionne à l’humiliation. Ce n’est pas du sexe sauvage. Mais du sexe domination. Un des deux partenaires perd son identité pour se réduire à un objet à consommer.

Un rituel

La démocratisation du porno par le Web a créé un rituel. Je le devine approximativement. Un homme est trop gêné pour aller séduire une femme. Ou ne désire plus la sienne. Ou ne se trouve pas à la hauteur.

Alors, il perd peu à peu l’habitude de la séduction. N’est-elle pas une perte de temps ? Alors, on démissionne. On s’installe devant son écran. On défait sa braguette. Et quelques minutes après, on a terminé. On se reboutonne.

Le repli sur soi

Mais le sexe virtuel est le contraire du sexe. Nul besoin de séduire. D’apprivoiser un corps. Il n’y a plus d’odeur. Plus d’imprévu. Un petit acte hygiénique qu’on s’administre à soi-même pour se soulager.

Il y a là un paradoxe. Le sexe devrait être le domaine privilégié de la rencontre des êtres. C’est justement parce que l’homme et la femme sont poussés l’un vers l’autre qu’ils se rencontrent. Le porno invite plutôt au repli sur soi. Et nous offre une image en pixels pour compenser.

Pire. On s’enferme dans ses fantasmes cartographiés par le marketing. Il y a ceux qui veulent baiser la mère de leur ami. Ou la collègue de bureau. Ou encore une femme ligotée. Sur un site porno, vous trouverez une collection de fantasmes bien délimités sur lesquels vous branler.

(...)

La dépendance

On ne désire plus un corps. Une femme qui nous surprend. On n’est plus excité par la grâce de son mouvement. On s’excite pour un produit fabriqué. Faux seins, sexe en cuir, baise industrielle. Le porno vire souvent à la dépendance. Le fantasme ne pousse plus à l’action. Il paralyse.

Familiarisés dès leur plus jeune âge avec la pornographie, les jeunes risquent bien d’être impuissants rendus adultes. Car au moment de rencontrer une femme réelle, leur imaginaire ­érotique aura été dévasté par la société pornographique.

Ce que je reproche à la pornographie sur le Web, ce n’est pas de valoriser le sexe.

Mais de le tuer. Et d’enfermer chacun dans des fantasmes de misère, dans une société où la masturbation sera le stade final du plaisir sexuel.

 
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