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De l'aigle Lucien Bouchard aux chefs de fourmis...

Lucien Bouchard vient de nous livrer de superbes lettres à un jeune politicien. Superbes, elles le sont par le ton et l’ampleur de cette vision sur le monde, nourrie de ce qu’on appelait autrefois, les humanités.

 

(BOUCHARD, LUCIEN. Lettres à un jeune politicien. Éditions VLB, Montréal, 2012, 121 p.)

 

 

Tu as certainement entendu parler du cours d’humanités classiques, aboli durant les années 1960 au profit des cégeps. Sache que ce furent pour plusieurs, dont moi, des années excitantes. J’adorais le grec et le latin. J’ai déjà dit que j’aurais payé pour faire des versions latines. Les oblats encourageaient l’engagement et la créativité. Il me semble du reste, que nous ne sommes pas assez reconnaissant envers ces milliers de religieux enseignants des deux sexes qui ont formé des générations de jeunes québécois. Je nous trouve même plutôt ingrat. (BOUCHARD, LUCIEN. Lettres à un jeune politicien, éditions VLB, Montréal, p. 26-27.)

Cette connaissance de la culture antique et de l’histoire de l’humanité apporte un regard réaliste sur le monde et sur sa patrie. À la gestion du chef de fourmis, Bouchard oppose ce regard d’aigle qui voit à la fois le détail et l’ensemble du paysage, regard perdu certainement avec la disparition du cours classique…

Plus que d’opinions politiques personnelles, c’est de cette qualité humaine qu’est la connaissance réaliste de la condition humaine, pleinement consciente de sa fragilité, dont témoignent ces lettres.

Mais même si ces lettres témoignent d’une certaine ampleur de vue, maître Lucien Bouchard a appris avec le temps qu’il y a des sujets dont on ne peut discuter au Québec, ou alors au prix de sa crédibilité. Il ne reparle pas de la démographie québécoise et du taux de fécondité des « femmes de races blanches » selon les termes des instituts de statistiques. S’il aime son peuple, Maître Lucien Bouchard n’a peut-être plus l’immense courage de rappeler que la plus grande calamité du monde n’épargne pas le Québec et qu’ici aussi, nous tuons nos enfants.

Si le premier but d’un gouvernement est la poursuite du bien commun, la paix sociale et le maintien de l’ordre, l’élément de base de cette société, le droit à la vie, premier de tous les droits doit être respecté et défendu quand il est attaqué :

« On ne peut penser qu’une société puisse combattre efficacement le crime quand elle le légalise elle-même dans le cadre de la vie naissante ». (Benoit XVI, 16 septembre 2006)

Le silence de tous nos politiciens, la nécessaire et absente dénonciation du crime de l’avortement, demeure une tâche indélébile sur leur parcours, aussi glorieux soit-il. Pas un chef politique, depuis 1968, ne mérite d’être considéré comme un grand politicien. Celui qui a laissé tué sans dire un mot des milliers d’enfants sous son mandat, n’a plus de leçons à donner à l’histoire… Du regard d’aigle ou de celui du chef de fourmis, quelle importance si chacun a détourné son regard pour ne pas entendre la voix de sa conscience lui dicter de crier, ou d’agir… Toute personne, chef politique ou simple citoyen, dont la principale préoccupation est soit l’économie, l’environnement, la culture, l’état du système de santé, l’éducation, alors qu’un génocide d’enfants, de trente milles enfants annuellement, se déroule sous ses yeux, est aveugle, volontairement aveugle, par manque de courage…

Le lieutenant Charles Péguy, écrivain mort sur les premières lignes de bataille pendant la première guerre mondiale, écrivait :

« Celui qui ne gueule pas la vérité lorsqu'il la connaît, se fait le complice des menteurs et des faussaires ! »

…Et des génocidaires aussi, oui, assurément!

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