Lorsque seulement 8% des personnes concernées se prononcent sur une question, on ne parle plus d'un vote démocratique, mais d'un trouble du procédé démocratique... Sur le site du journal La Presse du 9 août 2012, cet article de l'éditorialiste André Pratte:
À l'École de service social de l'Université de Montréal, à peine 61 des 638 étudiants se sont donné la peine de voter lundi. 33 étudiants ont voté en faveur de la poursuite de la grève, 26 contre et 2 se sont abstenus. Par conséquent, la reprise de la session de l'hiver dernier sera empêchée en raison du vote de 5% des étudiants. Où étaient tous les autres?
À la Faculté des sciences humaines de l'UQAM, 350 des 4623 étudiants (8%) ont participé à l'assemblée de mardi, assemblée qui a reconduit le mandat de grève par une très forte majorité. Au cégep de Saint-Jérôme, où les étudiants ont voté hier en faveur d'une trêve du boycottage jusqu'au 4 septembre, seulement 250 étudiants sur 4200 se sont prononcés.(...)
Quoi qu'il en soit, on constate encore une fois les grandes faiblesses de ce que les militants appellent la «démocratie étudiante». S'en remettre à ce système bancal, noyauté par les militants radicaux, comme le font Québec solidaire et le Parti québécois, est carrément irresponsable. Cette «démocratie» qui, contrairement à la démocratie syndicale, n'est encadrée par aucune loi permet souvent à un petit groupe d'imposer sa volonté à une majorité qui, pour une raison ou pour une autre, choisit de rester silencieuse. Un parti politique qui aspire à gouverner le Québec ne devrait pas cautionner une telle situation.
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