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Comment l’amour de la mère a des effets sur le cerveau de son enfant…

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Par Clémentine Jallais (Reinformaton.tv)

C’est un article du Telegraph qui revient sur une étude dont l’intérêt est pluriel… A âge égal, le cerveau d’un enfant de trois ans qui aura été aimé et comblé par sa mère (en général la personne qui s’occupe le plus de lui) aura un cerveau plus grand et plus développé que celui d’un autre qui n’aura pas eu cette chance. Une réalité à la fois magnifique et cruelle : nous ne sommes pas des machines, mais l’absence d’amour et de ses effets peut nous y faire ressembler…

Seulement ces politiques qui voudraient remédier à ces « défections » maternelles nous font sourire : ce sont les mêmes qui ont poussé les mères à être capables d’avorter et à faire carrière loin de leur foyer.

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Le lien mère-enfant conditionne la maturation du cerveau droit

Les images ne manquent pas d’interpeller : la différence est frappante, aussi bien dans la taille que dans l’extension des zones sombres, zones de développement fondamentales. Le petit cerveau sera à terme celui d’un adulte moins intelligent, moins apte à s’identifier aux autres, plus susceptible de devenir accro à la drogue et d’être impliqué dans le crime violent. Il sera beaucoup plus susceptible d’être sans emploi et de dépendre de l’aide sociale, de développer des problèmes de santé mentale et autres problèmes de santé graves.

Pour les neurologues, une seule explication : la manière dont ces deux enfants ont été traités, depuis leur naissance, par leur mère. L’un a été chéri, l’autre maltraité ou négligé.

En effet, lorsqu’un enfant naît, toute la partie supérieure de son cerveau est encore très immature. Comme le disait déjà le psychiatre britannique John Bowlby dans les années 1950, c’est « l’attachement sécurisé » à une personne répondant à ses besoins physiques et affectifs, qui conditionnera le développement et la maturation de son cerveau, en particulier de son cerveau droit, siège de l’intuition, de l’empathie, de la créativité et du sens de soi émotionnel et corporel (le rôle de l’allaitement a aussi été mis en valeur).

Et le professeur Allan Schore, de l’Université de Californie à Los Angeles, confirme encore aujourd’hui cette réalité magnifique de la nécessité véritablement biologique de l’interaction positive du nourrisson avec sa mère.

Les effets de l’amour ou du rejet maternel…

Sachant que 80 % des cellules cérébrales qu’une personne aura jamais sont fabriquées au cours des deux premières années après la naissance, l’enjeu est considérable et, en cas de défaut, les lacunes peuvent se révéler irrémédiables. Si un bébé n’est pas traité, aimé, correctement au cours des deux premières années de sa vie, différents gènes de la fonction cérébrale peuvent ne pas fonctionner.

Et le cercle s’avère relativement vicieux, un état persistant de manque d’éducation, de chômage, de pauvreté, de criminalité entraînant les mêmes comportements, génération après génération. Sans que les politiques de « rattrapage », comme les programmes de réadaptation qui visent à réduire le taux de récidive des jeunes délinquants n’arrivent à quoi que ce soit. Le mal serait-il impossible à enrayer ?

Reste une seule possibilité selon le Telegraph : « l’intervention précoce » pour montrer aux mères qui négligent leurs enfants comment les traiter d’une manière qui permettra à leurs cerveaux de se développer pleinement. Une politique déjà expérimentée aux Etats-Unis et que soutiennent plusieurs politiques britanniques, comme le député travailliste Graham Allen.

« L’intervention précoce » : les soins de l’État aux nouveau-nés ?

Certes, le projet n’est pas pour aujourd’hui : ce genre d’entreprise qui rime avec long terme, n’est pas en général la priorité des politiques au pouvoir. Mais soyons sûrs qu’il prendra sa place, en toute logique, dans une société qui se veut de plus en plus invasive, de plus en plus « interventionniste », toujours bien sûr « pour le plus grand bien de l’enfant » (ce qui n’est, en outre, pas tout le temps faux, ce serait trop simple : il y a toujours, à la base, l’intention ou au moins la perspective affichée de réparer ou de combler un manque réel, même si la société a laissé foisonner, voire en partie déclenché les conditions de ce manque…)

Et inévitablement, les nœuds surgissent d’eux-mêmes : comment identifier « les mères à risques » ? Le risque de systématisation est présent, les députés travaillistes britanniques parlent d’ailleurs déjà d’« échelle suffisamment grande, partout ». Et cela ouvrirait la porte à d’autres abus qui ne seront plus ceux de la mère mais pourront être ceux de l’État. Admirons, en passant, la logique d’un commentateur du Telegraph : « Le cycle d’abus devrait être arrêté en empêchant en premier lieu ces femmes de tomber enceinte »…

Et puis, il y a quelque chose de très hypocrite. Ne sont-ce pas ces mêmes politiques qui, depuis des décennies, poussent les mères hors de chez elle, pour ne pas faire de trou dans leur CV ? Les enjoint à laisser leurs nourrissons dans ces structures collectives de crèche, mises en place, promues par le système… ? Point de mot pour cela. Sûrement diront-ils un jour que, finalement, les structures collectives étatiques s’occupent mieux des nourrissons que leur propre mère… D’autant que pour les politiques, l’intérêt de cette politique d’« intervention précoce » n’est pas tant humain que social et financier.



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