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Après la fertilisation in-vitro, nous avons eu des triplés, mais ma femme voulut avorter deux des enfants

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Par Anonyme de American Thinker - traduit par Campagne Québec-Vie

Mon âme porte une nouvelle cicatrice. Cette douleur est récente et intense, et je sais que même si le temps qui passe réduit ma douleur, je ne pourrai jamais me remettre de ce que j’ai vu et fait. Car j’ai manqué intentionnellement et consciemment, à mon premier devoir de parent : protéger la vie de deux de mes enfants. 

Ma femme et moi voulions des enfants, et la fertilisation in-vitro nous permit de réaliser ce rêve. Plusieurs cycles et implantations d’embryons plus tard, nous accueillions une bénédiction de Dieu, qui est la lumière de nos vies. Récemment, nous essayâmes pour un autre enfant.

Peu de temps après, le docteur spécialiste rattaché à la fertilisation nous informa que les trois embryons implantés s'étaient tous accrochés. Nous faisions face à la nouvelle des triplés. J’étais surpris, sachant la lourde responsabilité que cela allait demander, mais puisque Dieu nous en avait donné trois, j’étais prêt à faire mon possible pour aider, accomplir, et offrir.

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Ma femme? Elle paniqua. Elle insista pour que nous fassions une “réduction sélective” de trois à un, ou sinon elle se faisait avorter pour les trois. Elle était obstinée. Elle n’en porterait pas trois. Elle n’en porterait pas deux.

Je faisais face à une dure décision: en sauver un, ou n’en sauver aucun. J’ai choisi la première option, même si j’essayai de la convaincre à plusieurs occasions de garder au moins les jumeaux. Je faillis à cette tâche.

On se fit dire directement par le docteur qui exécuterait la procédure, qu’ils injecteraient du chlorure de potassium dans le placenta pour arrêter les cœurs. On se fit dire franchement que c’était sans douleur. Malgré cela, je savais qu’on nous mentait, mais, étant donné mes options, j’acceptai. Mon mantra devint “En sauver un, ou n’en sauver aucun.”

Avant la procédure, les yeux de ma femme s’emplirent de larmes; elle demanda au docteur encore et encore s’ils allaient ressentir de la douleur, et il lui répondit que non. Je demandai encore à ma femme si elle était sûre à propos de cela car une fois ceci fait, ce ne peut être annulé. Elle me dit qu’elle était sûre, mais ses larmes et le fait qu’elle évitait de regarder l’écran, volontairement, et le fait qu’elle voulait que j’arrête de regarder également l’écran me dit la vérité : elle savait aussi que cela était mal. Je voulais insister pour qu’elle jette un regard sur l’écran, mais je pense que son esprit – déjà affecté par la nouvelle des triplés – aurait été affecté de manière permanente si elle avait vu les images à l’écran. Et pour sauver une vie, et pour l’amour de celui que nous avions déjà, j’avais besoin que ma femme soit saine d’esprit.

Ma femme ne regarda point, mais je dus regarder. Je devais savoir ce qu’allaient devenir mes enfants. Je devais savoir comment ils allaient mourir.

Chacun reculait, se repoussant au fur et à mesure que l’aiguille pénétrait dans le sac amniotique. Ils n’ont pas injecté dans le placenta, mais directement dans chaque torse des enfants. Chacun se débattait alors que l’aiguille perçait le corps. J’ai vu le cœur du premier arrêter de battre, et le mien faillit connaître le même sort. Toutefois, le cœur du second battait, mais dix minutes plus tard, il avait aussi cessé de battre.

Les docteurs avaient le toupet d’appeler le chlorure de potassium, cette substance qui avait fait arrêter le battement de cœur des enfants, “médicament”. Je voulais demander qu’est-ce qu’ils voulaient soigner – la vie? Mais des mots amers n’auraient pas défait ce qui venait d’arriver. Je gardai en moi tout ce que j’ai failli dire.

Je sais qu’ils ont souffert. Je sais qu’ils ont paniqué. Et je sais que c’était un meurtre. Je me consolais en sachant qu’autant que nous pouvons le dire, le survivant était en bonne condition et en sachant que la décision ne venait pas de moi; j’aurais eu les triplés, même avec le travail et l’effort que cela aurait engendré. Je prie pour cet enfant qui est venu à terme, né dans ce monde vivant et en bonne santé, et je sais qu’il ou elle recevra tout notre amour.

Mais cette blessure sensible va me faire mal toute ma vie. Je vois le sourire de mon enfant chaque nuit et en anticipe un nouveau dans quelques mois… mais je pense aux deux sourires que je ne verrai jamais. Chaque jour, revenant du travail, j’entends “Salut Papa!” et sais qu’il y a deux voix et rires que je n’entendrai plus jamais. Je joue et embrasse mon enfant, ayant hâte de faire de même avec le second… mais je sais qu’il y a deux paires de mains qui ne toucheront jamais les miennes, deux séries d’orteils qui ne seront jamais comptés, et deux câlins qui ne seront point à la portée de mes bras.

Je prie Dieu quotidiennement de prendre soin de ces deux innocents, de les accueillir, et je leur demande chaque jour de me pardonner. Et je ferai de la sorte pour le reste de ma vie. Je ne sais pas comment ma femme s’accommodera mentalement et spirituellement. C’est son choix, et un fardeau sur la conscience qu’elle devra porter.

Mais ne laissez personne vous entourlouper. Ce n’est pas sans douleur pour l’enfant, et quiconque dit le contraire est un menteur. L’avortement n’est pas l’excision d’un amas de cellules sans caractéristiques; c’est un infanticide. Nous avons revécu la pratique de sacrifice d’enfants dans le but de se contenter de rapports sexuels régulièrement et de profiter de la commodité. Nous rationalisons la réalité du meurtre en altérant notre perspective de la vie naissante par des euphémismes comme “fœtus” ou de la description “d’un tas de cellules”… comme les Nazis se convainquaient que les personnes qui criaient alors qu’elles étaient descendues ou gazées étaient des “Untermenchen”, ou sous-hommes. C’est pourquoi ils étaient exécutés en dépit de leur innocence.

Voilà comment une personne commettant un génocide rationalise ses actions. En agissant de la même manière, nous condamnons nos propres âmes.

Je pleurai de joie, voilà quelques années, quand j’ai vu le cœur de mon premier enfant battre à l’écran. Et j’ai pleuré de tristesse à la mémoire des battements de cœur de mes deux enfants qui s’éteignaient peu à peu. “En sauver un, ou n’en sauver aucun” était remplacé par “Dehors, dehors, endroit sacré!” alors que je me demande comment je peux me racheter. 

Si, en exposant cette blessure pour que les autres puissent voir, je peux prévenir un avortement, peut-être que cela va aider à peser les balances quand je ferai face à la justice de Dieu et que je rencontrerai ces deux enfants – dont j’espère obtenir le pardon pour mon échec.

Le nom de l’auteur a été retiré par requête. L’auteur peut être contacté à [email protected].

Campagne Québec-Vie n'appuie aucunement la fécondation in vitro.



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