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A pro-life free-speech heroine walks free

(traduction en français)

Nigel Hannaford,

Calgary Herald

Publié: Samedi, le 4 octobre 2008

On pourrait dire que c’est une histoire de liberté d’expression, ou une histoire pro-vie, ou simplement une histoire qui illustre ce qu’est la persévérance. À vous de décider.

Au cours de cette année l’avorteur patenté Henry Morgentaler a reçu l’Ordre du Canada.

Beaucoup détestent cette idée, et pourtant qu’on soit d’accord ou non avec ses agissements- pour ma part je suis contre à plein- on doit reconnaître qu’il tenait assez à ses idées pour accepter d’aller en prison plutôt que céder. Si vous êtes d’accord avec lui, il est en somme une personne courageuse. Si vous n’êtes pas d’accord, il vous faut quand même avouer qu’il a le courage de ses convictions, et cet élément qui fait les martyrs explique en partie l’attrait qu’il exerce sur ses admirateurs.

Mais alors que devons-nous penser et dire de la militante pro-vie Linda Gibbons qui a passé 75 mois en prison sur les quatorze dernières années pour avoir protesté contre le commerce de Morgentaler ? Après tout, c’est un exemple qui renvoie au précédent. Lorsque l’avortement était contraire à la loi, un homme (Morgentaler) a défié la loi, mais il se trouve en fin de compte honoré, acclamé pour ce fait.


Mais la loi a été changée. Non seulement l’avortement sur demande est devenu légal, mais, en plusieurs endroits, il est devenu illégal de protester ouvertement autour des cliniques où les avorteurs sont à l’œuvre, et de dire : « ils ont tort ». À Toronto, c’est devenu illégal de simplement rester près de l’entrée de la clinique, que vous y restiez en silence ou non.

En réponse à ce bâillonnement criant des droits de libre expression, les partisans pro-vie appellent zones de libre expression ces endroits protégés.

Mais Linda Gibbons jugeait l’avortement condamnable avec autant d’assurance que Morgentaler le jugeait comme valable.

Alors elle, Gibbons, a continué de crâner, de se faire arrêter, d’aller en prison, et parce qu’elle a refusé de promettre qu’elle ne retournerait pas protester sur les trottoirs, elle est restée en prison pendant des années. (six ans et trois mois jusqu'à présent).Il est important de comprendre Linda Gibbons, une fragile femme de soixante ans, qui ne pèse que 100 livres, et qui est 100% pacificiste et non-violente. Elle n’a jamais résisté aux douzaines d’arrestations qu’on lui a imposées. Elle préférait s’adresser aux femmes qui entraient à la clinique pour se faire avorter.

L’obligation de prendre soin de ses parents âgés l’a forcée à prendre ses distances des lignes de front pendant quelques années, mais elle revenait de temps en temps, marchant silencieusement à l’extérieur d’une clinique torontoise d’avortement. Comme en d’autres occasions, on l’accusa alors de faire opposition à un gardien de la paix. Mais jeudi dernier, contrairement aux occasions précédentes, elle a été acquittée. Un juge de la cour provinciale de Toronto a reconnu que son action non-violente et non-résistante ne pouvait pas être considérée comme opposition à un gardien de la paix dans l’exercice de ses fonctions. Le juge a ajouté que l’accusation de désobéir à un ordre de la cour pourrait avoir été considéré. Mais comme ce n’était pas le cas, Gibbons est rentrée chez elle. Qui sait quel parti douze de ses pareils pourraient tirer à cela ? Après tout, même s’ils ne sont pas des pro-vie, ils devront considérer quelques aspects intrigants ici..

Par exemple, il y a l’aspect de liberté expression.

Oh, oui,

Si elle était une militante syndicale impliquée dans une grève, elle pourrait crier tant qu’elle voudrait.

Dans ce pays, les policiers reculent lorsque des camionneurs voient leurs vitres fracassées. Alors quel est donc le problème lorsqu’un Linda aborde tranquillement une femme qui se dirige vers une clinique d’avorteurs? Eh bien, répondent les opposants : personne ne doit s’interposer s’il est question de la santé d’un autre.

D’accord. Mais la femme n’est pas malade, elle est enceinte seulement. Tenant compte de la question sanglante de l’avortement, il paraît opportun et compatissant de s’informer de la condition d’une personne qui s’en va se faire avorter.C’est cela qui devrait être la loi. Le chroniqueur Michael Coren écrivait il y a quelques années au sujet de Gibbons : « j’ai rencontré une femme à qui Gibbons avait parlé au sujet du droit à l’avortement. La femme était accompagnée d’une petite fille de trois ans. Elle doit sa vie à une seule chose : que Linda Gibbons avait pu parler à sa mère qui se présentait à la clinique. »Mais il y a le prix à payer. Chaque fois que Linda Gibbons, pacifiste, était jugée, elle était condamnée à six mois. Elle finissait dans une cellule à côté d’une femme qui, pour avoir commis un véritable acte de violence, avait la moitié de cette peine. Est-ce que c’est juste ? Gibbons a autant de courage, et même plus, que Morgentaler. La différence entre le courage de Gibbons comparé à Morgentaler c’est que le médecin avorteur a profité de la vague qui l’a porté au port en sécurité….et avec les honneurs !


Tel n’est pas le cas de Gibbons. Elle continue le combat, sans le réconfort d’une clique en sa faveur dans les médias ou le parlement. Cela en dit beaucoup sur sa fidélité et sa foi.
Andrea Mrozek, pigiste du Herald, déclare; «en face de tous les pro-mort (pro-choice) médisant à l’égard des pro-vie et qui veulent les jeter en prison, il n’y a qu’une femme emprisonnée pour cette cause, et c’est une femme qui défend la vie, elle est pro-vie.


Pour le moment, elle est libérée. Je ne la connais pas, mais je pense que j’aime Linda Gibbons. La ténacité au combat qu’on en parle : elle a tenu quatorze années, pas moins.

Pas de médaille de l’ordre du Canada pour Linda Gibbons! évidemment. Ces médailles sont pour les gens qui suivent le courant…

Et pourtant, soit au nom de sa militance pro-vie, soit au nom de son franc-parler, elle mérite une décoration.

[email protected]




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A pro-life free-speech heroine walks free

Nigel Hannaford,

Calgary Herald

Published: Saturday, October 04, 2008

This could be a free speech story, or a pro-life story, or just a story about plain old perseverance. You decide.

Earlier this year, abortion provider Henry Morgentaler got his Order of Canada.

A lot of people hated the idea, but whether or not one approves of what he was doing -- full disclosure, I do not -- one has to concede he believed in it strongly enough to go to jail, rather than yield. If you agree with him, he's a brave man.


If you don't agree with him, you should still allow he has the courage of his convictions, and this martyr factor is part of what makes him so appealing to his supporters.

What then shall we say of pro-life activist Linda Gibbons, who has spent 75 months of the last 14 years in jail for protesting Morgentaler's trade? After all, it's a mirror image. When abortion was against the law, one man challenged it and in the end, was acclaimed for it.

Then the law changed. Not only did abortion on demand become legal, it also became illegal in many places to stand outside clinics where they were done, to say, "this is wrong." In Toronto, it became illegal to stand near the door, whether you said anything or not.

Responding to this obvious limitation of free-speech rights, pro-lifers refer to these bubble zones as speech-free zones.

But, Gibbons was just as sure abortion was wrong, as Morgentaler was that it was right.

So she kept showing up, being arrested, going to jail, and because she wouldn't promise not to go back to her spot on the sidewalk, stayed there for years.

It is important to understand Gibbons, a frail woman of 60 who reportedly weighs all of 100 lbs, is totally non-violent. On none of the dozen occasions she was arrested, did she resist. She would, however, speak to women entering the clinic.

The need to care for elderly parents took her off the front line for a few years, but eventually she was back, silently walking up and down outside a Toronto abortion clinic.

As on other occasions, she was charged with obstructing a peace officer.

This past Tuesday though, and unlike former occasions, she was acquitted. A Toronto provincial court judge decided her non-violence and non-resistance could not be construed as obstructing a peace officer in the performance of his duties.

The judge added that a charge of disobeying a court order might have stuck, but as that wasn't the charge, home she went. That's an interesting development by the way: Should she be so charged, she could have a jury trial.

Who knows what 12 of her peers might make of it? After all, even if they're not pro-lifers, they would have to consider some of the ironies here.

There's the free speech aspect, for instance.

If she was a union militant involved in a strike, she could be as shrill as she liked.

In this country, police stand back while truckers get their windows smashed. So what exactly is the problem if she quietly approaches a woman heading to an abortion clinic? Ah, says the other side, nobody should interfere with another's health care.

True. But the woman is pregnant, not sick. Given the bloody reality of abortion, asking somebody if they really know what they're up to seems fair.


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In fact, it should be the law. In a piece he wrote about Gibbons several years ago, columnist Michael Coren spoke of meeting a woman with a beautiful little girl, who Gibbons had talked out of an abortion right at the clinic. That three-year-old sweetie owes her life to one thing, that Linda Gibbons spoke to her mother.

Then there's the penalty.

Whenever the peaceable Gibbons was sentenced, she'd get six months. Then, she'd end up in a cell with a woman doing half that for a violent assault.


How smart is that? Or just? Gibbons then, as much as Morgentaler, has the courage of her convictions. The difference between her courage and Morgentaler's though, is that he was swimming with a changing tide that would sweep him ashore.

She is not. That she goes on, without the comfort of a cheering section in press and Parliament, says a lot about her faith.

As occasional Herald contributor Andrea Mrozek puts it, for all the pro-choice fear mongering about pro-lifers wanting to send women to jail, there's only one woman in jail in this country on this issue -- and it's because she's pro-life.

Well, for now she's out. I don't know her, but I think I like Linda Gibbons. Talk about sticking to your guns: 14 years, no less.

No Order of Canada for her, of course. They're just for people who swim in the right direction.
But, whether as a pro-lifer, or a free-speecher, she deserves one.

[email protected]

Source: The Calgary Herald 2008
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